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L’absentéisme continue de grimper au sein des organisations, soulevant de nombreuses interrogations. On mesure, on analyse et on tente d’expliquer ce phénomène, mais la question demeure : agissons-nous réellement ? Au-delà des chiffres et des tableaux de bord, il est essentiel de prendre en compte les réalités humaines souvent négligées. Dans le dernier épisode du podcast Bougeons les lignes, Anthony Van Hulle, consultant expert en performance chez Ayming, propose une analyse approfondie des causes profondes de l’absentéisme, ainsi que des pistes d’action concrètes pour y remédier.
Le 17ᵉ Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement, réalisé en partenariat avec Parlons RH, met en lumière un constat alarmant : de nombreuses organisations ne s’intéressent à l’absentéisme qu’une fois la situation devenue critique. Pourquoi attendre que le feu soit déjà pris pour réagir ? La prévention nécessite pourtant des efforts, un cadre de référence partagé et un engagement de tous les acteurs. Anthony Van Hulle insiste sur la nécessité de restructurer cette approche pour adopter une vision plus proactive, plutôt que réactive, face à la complexité de l’absentéisme.
“Il est essentiel de redonner du sens aux données et de remettre de l’humain dans la gestion de l’absence.”
Chaque arrêt de travail dissimule une histoire, souvent liée à une fragilité passée. Si l’on se concentre uniquement sur les conséquences économiques de l’absentéisme, il est trop facile d’ignorer les effets collatéraux sur les employés restants. La surcharge de travail, l’augmentation de la pression et une fatigue omniprésente risquent de transformer les présents d’hier en absents de demain. Par conséquent, il est impératif d’investir dans des mesures préventives, en commençant par un suivi rigoureux des absences et un accompagnement lors des retours au travail, qui sont souvent négligés dans les politiques de gestion des ressources humaines.
Les indicateurs de ressources humaines sont utiles, mais Anthony Van Hulle souligne qu’ils ne suffisent pas à eux seuls. L’importance réside dans leur interprétation : au lieu de se satisfaire d’un simple taux d’absentéisme, il est crucial de prendre en compte des données plus fines comme les durées, les fonctions et les âges des employés absents. Cette approche permet d’identifier des signaux faibles, d’agir dans les délais et de prévenir des situations critiques. Cependant, sans les moyens adéquats pour analyser ces indicateurs, le potentiel d’action demeure limité.
Le podcast Bougeons les lignes représente donc un appel clair à la réflexion : un changement de perspective doit être opéré. Il ne s’agit pas de tout révolutionner, mais de reconnaître l’importance de l’humain dans la gestion des absences. En abordant les causes avec une approche humaine tout en plaçant les données au service de l’accompagnement, il est possible de transformer la culture organisationnelle en matière d’absentéisme. L’écoute active et la prévention doivent devenir les nouvelles priorités des professionnels des ressources humaines.
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