L’escroquerie massive dont a été victime l’enseigne française d’habillement Kiabi, perpétrée par son ancienne trésorière, met en lumière le fait que même les grandes entreprises ne sont pas à l’abri de ce type de fraudes financières. Le cas, qui concerne le détournement présumé de 100 millions d’euros, a suscité de nombreuses interrogations concernant la sécurité des entreprises, particulièrement lorsque celles-ci confient leurs finances à des individus. Ce cas illustre la complexité de la tâche qui consiste à prévenir ce genre d’escroqueries.
Les escroqueries de ce type sont plus fréquentes dans de grandes structures. “Les fraudeurs vont se concentrer sur l’endroit où il y a de l’argent”, explique Jean-Marc Allouet, directeur général de Geoficiency et expert en gestion des risques financiers. Il insiste également sur le fait qu’une sécurité absolue n’existe pas. Malgré tous les efforts pour renforcer les systèmes de l’entreprise, des épisodes de ce type d’escroqueries peuvent se produire régulièrement.
Il est néanmoins possible de limiter au maximum les risques en mettant en place divers dispositifs de protection tels que l’instauration de mots de passe, la mise en place de procédures, l’exigence de doubles signatures et la mise en place de vérifications diverses. Ces mesures, appelées “mesures de réduction du risque”, peuvent rendre la tâche des fraudeurs plus complexe.
“Il faut rester vigilants pour détecter les éventuelles arnaques qui auraient réussi à passer entre les mailles du filet.
Mais en plus de ces mesures de protection, l’expert en gestion des risques financiers recommande la vigilance pour détecter les possibles arnaques qui auraient réussi à contourner les systèmes de protection, tout en mettant en place des moyens pour détecter ces fraudes le plus rapidement possible.
La mise en place de processus de vérification est une des clés pour éviter ces escroqueries. Par exemple, instaurer un système de double signature, installer un contre-pouvoir, mettre en place des garde-fous, même en interne.
Enfin, il est nécessaire d’identifier les postes les plus critiques, sur lesquels il est nécessaire de réaliser une “revue de talents” afin de vérifier la fiabilité des individus en charge. L’intelligence artificielle a également son rôle à jouer, pouvant être utilisée tant pour commettre des fraudes que pour les prévenir, comme l’explique Jean-Marc Allouet.
