L’Assurance Maladie est en procédure de réorganisation de son service médical et envisage de confier de nouvelles responsabilités aux infirmiers qui y exercent. Ces derniers, jouant un rôle crucial dans l’évaluation des dossiers médicaux, le suivi des assurés durant leur arrêt de travail et dans la prise de décisions médico-administratives en lien étroit avec les médecins-conseils, devront accroître leurs compétences. Selon un communiqué de presse conjointement diffusé par plusieurs syndicats, ces infirmiers, actuellement au nombre de 500, devraient passer à 1 000 à l’horizon 2027.
Dans le cadre de cette initiative de l’Assurance Maladie, une formation spéciale pour ces infirmiers du service médical (ISM) est prévue pour démarrer en janvier 2025. Son objectif est de leur permettre de se préparer efficacement à ces nouvelles responsabilités, en leur offrant les ressources et outils nécessaires pour monter en compétences. Il est à noter que tous les ISM travaillent au sein du service du contrôle médical (SCM), une structure décentralisée de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), indépendante des caisses primaires (CPAM).
Aujourd’hui, malgré les protestations syndicales contre un déploiement à la va vite et un contenu de formation inadapté, l’Assurance Maladie reste déterminée à suivre son plan d’augmentation des compétences des infirmiers.
Cependant, ce projet de montée en compétences des infirmiers ne fait pas l’unanimité. En effet, plusieurs syndicats, notamment la CGT CNAM, Force Ouvrière, SNFOCOS et Sud CNAM, ont exprimé leur inquiétude à travers un communiqué. Ils estiment que ce déploiement se fait à la va vite et dénoncent un contenu de formation inadapté. Ils appellent donc à une réévaluation du plan de formation mis en place.
Il est certain que l’évolution de la profession infirmière est un enjeu majeur dans notre système de santé. La question est donc de savoir si l’Assurance Maladie parviendra à rassurer les syndicats et à mettre en place une formation qui répond réellement aux besoins des infirmiers et aux exigences de la qualité de soins à fournir aux assurés. Le temps dira si cette restructuration sera efficace et bénéfique pour le service médical en général et pour les infirmiers en particulier.
