La loi “Plein emploi” du 18 décembre 2023 révolutionne la gestion des compétences professionnelles en France. Elle prévoit en effet la création d’un passeport de compétences pour les titulaires d’un Compte Personnel de Formation (CPF). Ce passeport, document numérique recensant la formation, le parcours professionnel et les activités bénévoles de son détenteur, permettra une meilleure reconnaissance des compétences dans le monde du travail.
Concrètement, les données de ce passeport seront complétées par le Répertoire Général des Compétences Universelles (RGCU) et les ministères ou organismes certificateurs. Cela permettra aux employeurs d’avoir accès à une vision complète et actualisée du parcours professionnel et des compétences de chaque titulaire. L’objectif ? Favoriser l’adéquation entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi, et ainsi contribuer à atteindre le “plein emploi”.
En outre, la loi offre aux titulaires du CPF un important droit : celui d’autoriser un tiers à accéder à leurs données. Cela peut notamment faciliter la recherche d’emploi ou de formation, ou encore contribuer à une meilleure orientation professionnelle. Autre avantage non négligeable : certains acteurs du réseau pour l’emploi, tels que les missions locales ou les opérateurs de compétences (OPCO), auront accès aux données pour les besoins de leurs missions.
Le passeport de compétences s’annonce comme un outil prometteur pour faciliter l’emploi et la formation, grâce à une meilleure reconnaissance et valorisation des compétences de chaque individu.
Dans ce contexte, le rôle du Centre Inffo sera crucial. En tant qu’organisme d’information, de conseil et de documentation sur la formation et l’orientation professionnelles, il contribuera à l’élaboration, à la mise à jour et à la diffusion du contenu des passeports de compétences.
En somme, l’adoption de la loi “Plein emploi” et la création du passeport de compétences constituent une avancée majeure dans la valorisation du parcours professionnel et des compétences de chacun. Il s’agit sans doute d’une étape significative vers un monde du travail plus équitable, transparent et dynamique.