Les outils numériques de communication tels que les courriels, les messageries instantanées et les dispositifs de visioconférence, ont transformé notre façon de travailler. Ils ont non seulement permis de s’affranchir des distances et de réduire les délais de réalisation de certaines tâches, mais également modifié la façon dont nous travaillons : travail en équipe réparties sur plusieurs sites, télétravail, etc. Toutefois, ces technologies peuvent également présenter des risques professionnels, notamment en termes de charge de travail et de relations interpersonnelles.
En effet, une grande partie de la charge de travail passe désormais par ces outils, que ce soit dans le cadre de la gestion de l’information ou dans le cadre des demandes et prescriptions sur ce qu’il est attendu du travailleur. Cela a conduit à une intensification du travail, avec un rythme de travail plus rapide et des interruptions plus fréquentes. La surcharge informationnelle et l’accélération du rythme de travail peuvent ainsi contribuer à une augmentation du stress et des autres risques psychosociaux.
“Les TIC peuvent également influencer les relations sociales et hiérarchiques : les relations avec les collègues, les clients, les fournisseurs… transitent principalement par ces outils.”
Du point de vue des relations interpersonnelles, les TIC peuvent également avoir un impact. En effet, les relations avec les collègues, les clients, les fournisseurs, etc, passent désormais en grande partie par ces outils. Cela peut conduire à une diminution des rencontres en face-à-face ou des discussions informelles, des moments qui sont pourtant essentiels pour structurer et consolider les collectifs de travail. Par conséquent, leur absence peut entraîner un sentiment d’isolement chez les salariés.
Face à ces risques, l’INRS recommande une approche de la prévention des risques psychosociaux basée sur une réflexion sur l’organisation du travail. Il est notamment conseillé de choisir un mode de communication adapté à la situation de travail, de lutter contre la surcommunication en limitant l’utilisation des outils au strict nécessaire, de former les salariés à l’utilisation appropriée des différents outils, ainsi que de respecter le droit à la déconnexion des salariés. La brochure “Communiquer avec les outils numériques. Risques et pistes de prévention” (ED 6508) propose notamment une grille pour évaluer les modes de communication les plus appropriés en fonction des objectifs et des situations.
Pour en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter la brochure en détail ou visiter le site de l’INRS pour plus d’informations.