Une aide-soignante attaque son employeur aux prud’hommes après avoir enchaîné plus de 500 CDD

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Le 17 février 2009, une sage-femme surveille une patiente à la maternité de Caen, dans le nord de la France. – MYCHELE DANIAU / AFP. Au cours de ses 17 années d’exercice dans cette maternité située près de Nantes, cette aide-soignante a signé 530 CDD. Une information révélée par nos confrères de Ouest-France. Après 17 années de dévouement, elle s’est vue remerciée par son employeur.

Elle a raconté au quotidien régional comment elle a enchaîné contrats après contrats dans une maternité de Saint-Herblain, près de Nantes. Alors qu’elle travaillait à 80%, elle se souvient avoir signé un nouveau contrat de six mois en mars dernier. “Avec un planning de dingue, des semaines de 48 heures, quatre nuits de garde par semaine”, ajoute-t-elle.

“Je pense que je coûtais trop cher. Je suis aide-soignante depuis 1985. Avec mon ancienneté, une garde de douze heures m’est payée 200 €. J’en fais dix, je gagne 2.000 € en CDD. On nous parle de l’emploi des seniors, mais on nous fout dehors”, regrette-t-elle auprès de Ouest-France.

C’est alors que des tensions avec la direction ont eu lieu, notamment lorsqu’elle a voulu signaler un incident concernant la prise en charge d’une femme qui venait d’accoucher par césarienne. Lors d’un entretien téléphonique qui a suivi cet incident, on lui annonce que, à cause de “réorganisation et d’un prétendu problème de comportement”, on ne la rappellerait pas.

Interrogé par le quotidien, l’avocat de l’aide-soignante dit avoir comptabilisé “au moins 530 contrats à durée déterminée”. Or “si le CDD n’est pas utilisé de manière exceptionnelle, c’est alors un contrat à durée indéterminée”, explique-t-il. Il a donc attaqué la direction de la maternité aux prud’hommes pour demander une requalification du contrat en CDI et la nullité du licenciement.

Pour se défendre, la direction de la maternité a expliqué offrir un CDI “dès qu’un poste se libère” et que l’aide-soignante avait la possibilité de “bénéficier d’un poste permanent mais elle ne l’a pas souhaité”. L’aide-soignante a rétorqué que ces postes étaient certes “ouverts à tous, mais” seulement pour un temps de travail “à 60%”.

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