Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l’Inspection générale des finances (IGF), rendu public début septembre, conseille de diminuer le financement des mécanismes d’assistance au retour à l’emploi de ceux qui en sont les plus éloignés. Cette proposition semble paradoxale vis-à-vis de l’application de la loi “Plein emploi” prévue début 2025.
“Il s’agit indéniablement d’un rapport commandé pour nourrir les discussions autour du projet de loi de finances (PLF) 2025, dans une perspective de restrictions budgétaires” déclare Coline Derrey-Favre, chargée de mission Emploi – Insertion par l’activité économique (IAE) à la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Cette dernière a été entendue par l’IGAS et l’IGF, car nombre de ses adhérents gèrent des structures de l’IAE. Cependant, elle ne s’identifie pas entièrement dans les conclusions du rapport.
Les deux inspections envisagent trois scénarios d’économies par rapport à la trajectoire de la Loi de programmation des finances publiques (LPFP) pour la période 2025-2027, en privilégiant un ‘scénario central’ qui permettrait à l’État d’économiser 0,61 milliard d’euros dès 2025.
Dans ce contexte de pression budgétaire, le rapport suscite de vives réactions, en particulier de la part des acteurs de la solidarité. Ces derniers craignent que la diminution des financements ne viennent fragiliser davantage les personnes les plus en difficulté sur le marché de l’emploi.
En effet, si les recommandations du rapport venaient à être appliquées, cela risquerait de compromettre l’ambition du gouvernement d’atteindre le plein emploi en 2025. Un rapport à suivre de près, donc, dans les mois à venir.