Selon les derniers chiffres publiés par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), les intentions de recrutement au sein des entreprises pour le troisième trimestre 2023 ont atteint un niveau alarmant. En effet, seulement 8% des entreprises du secteur privé ont indiqué vouloir embaucher au moins un cadre, un chiffre en nette baisse par rapport aux 14% enregistrés fin 2022. Ce constat, qui marque un recul significatif, représente le taux le plus bas observé depuis quatre ans et s’accompagne d’une inquiétude croissante parmi les cadres.
Un autre point préoccupant est que seulement 45% des grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) souhaitent embaucher, contre 58% un an plus tôt. Ces statistiques mettent en lumière une tendance négative dans le marché du travail, réservant de nombreuses interrogations sur l’avenir de l’emploi cadre. Près de 57% des cadres sondés estiment qu’il leur serait “difficile” de trouver un emploi équivalent si besoin, soit une augmentation significative par rapport à l’année dernière.
Le constat général est alarmant : le rapport de force sur le marché de l’emploi semble basculer en défaveur des candidats.
Malgré cette anxiété croissante, 15% des cadres envisagent tout de même de changer d’entreprise dans les trois mois à venir, ce qui montre leur volonté de mobilité professionnelle face à un environnement incertain. Cette mobilité, conjuguée à la baisse des intentions d’embauche, laisse présager un déplacement du rapport de force en faveur des employeurs, selon l’Apec.
En parallèle, le climat de l’emploi s’est également détérioré, comme en témoigne une baisse de l’indice du climat de l’emploi, qui est tombé de 98 en juin à 95 en août. Cependant, le taux de chômage, quant à lui, reste stable à 7,5% de la population active, pour l’instant. Les déclarations d’embauche ont connu une légère hausse au deuxième trimestre, mais une chute de 0,8% en juillet souligne la volatilité du marché de l’emploi.
En résumé, la situation actuelle semble indiquer une lutte croissante pour les candidats dans un marché de l’emploi en mutation. Les conséquences de cette tendance sur les parcours professionnels des cadres pourraient être significatives, en rendant le processus de recherche d’emploi plus complexe et compétitif.