Un ouvrier est décédé ce lundi durant la canicule: une cinquantaine de travailleurs ont perdu la vie dans ces circonstances depuis 2018

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Alors que les Français font face à une vague de chaleur intense, des conséquences tragiques s’ajoutent au tableau. Ce lundi 1er juillet, un ouvrier de 35 ans a perdu la vie d’un AVC juste après avoir quitté son chantier à Besançon, dans le Doubs. Selon les sapeurs-pompiers, cet employé se plaignait de la chaleur tout au long de la journée, ce qui soulève des questions sur les causes de son décès et son éventuel lien avec les conditions climatiques extrêmes que subissent certaines régions de France.

Les températures, qui dépassent localement les 40°C, sont alarmantes, et une vigilance rouge canicule a été émise pour 16 départements. Dans ce contexte, Santé publique France a enregistré, depuis le début de l’année 2024, sept accidents du travail mortels potentiellement liés à la chaleur, majoritairement dans les secteurs du bâtiment et de l’agriculture. Ces décès concernent principalement des hommes âgés de 39 à 71 ans, dont la vaste majorité exerce dans le domaine de la construction.

“Le nombre de décès est clairement sous-estimé. Les cas identifiés ne sont que la partie émergée de l’iceberg”, souligne Guillaume Boulanger, de Santé publique France.

Pour mettre ces chiffres en perspective, en 2023, on recensait 11 décès liés à la canicule, dont réellement la moitié dans le BTP. Un décompte plus large, réalisé entre 2018 et 2023, révèle qu’au moins 48 travailleurs ont perdu la vie dans des circonstances similaires. Cependant, ce nombre pourrait être largement sous-estimé, les inspecteurs du travail peinant à établir des liens clairs entre les décès et les conditions climatiques, un problème exacerbé par le sous-effectif de leur personnel. De plus, les effets d’une exposition à la chaleur peuvent ne pas être immédiatement apparents.

Face à ces tragédies, la question des protections des travailleurs se pose avec acuité. Bien que les fortes chaleurs aient été reconnues comme motif de chômage technique pour les ouvriers du BTP, les autres secteurs ne bénéficient pas d’une réglementation similaire. Le Code du travail n’implique pas d’interdiction de travailler en cas de chaleur excessive, bien que les employés puissent exercer leur droit de retrait s’ils estiment que leur santé est en danger. Dans les situations de litige, il reviendra aux juges de trancher sur la légitimité de la peur d’un individu face aux risques encourus.

Pour tenter de pallier cette problématique, un nouveau décret, entré en vigueur le 1er juillet, oblige les employeurs à prendre des mesures spécifiques lors des vagues de chaleur. Ces dispositions comprennent l’adaptation des horaires de travail, l’obligation de fournir de l’eau fraîche et des équipements de protection, ainsi que des solutions de ventilation pour garantir un environnement de travail plus sécurisé pour les salariés.

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