Le dialogue social est souvent perçu comme distant et obsolète par les salariés. Néanmoins, pour Max Godet, directeur général et co-fondateur de WeChooz, il est possible de rendre le dialogue social plus efficace et plus proche des employés grâce à l’utilisation du numérique.
Les circuits actuels du dialogue social peinent à s’adapter aux défis du 21ème siècle. Malgré des tentatives de simplification à travers des ordonnances en 2017, le système demeure lourd et dépendant des grands syndicats. Godet suggère qu’une réévaluation des rôles des syndicats et la valorisation des rôles des élus du personnel pourraient être bénéfiques.
“Les salariés ne sont pas tous traités à égalité dans le dialogue social, certains restant sous-représentés ou éloignés du centre de l’entreprise.”
La dispersion des organisations de travail rend difficile un dialogue social équitable pour tous. Les entreprises multisites, le travail à distance, les filiales sont autant de réalités qui accentuent le sentiment d’éloignement des salariés face au dialogue social. Pourtant, un dialogue social efficace nécessite une volonté sincère de l’employeur, une implication des salariés et des moyens pour instaurer des échanges fluides, faciles et réguliers.
WeChooz cherche à remédier à ces problèmes en fournissant des outils digitaux qui facilitent le dialogue social. La start-up propose une solution centralisée qui simplifie les opérations et automatisent certaines tâches chronophages, comme la gestion des élections au CSE. Le service inclut aussi des formations pour les élus du personnel et les employeurs, afin d’outiller du mieux possible tous les acteurs du dialogue social.
Godet imagine que l’avenir du dialogue social en 2025 sera porté par une meilleure proximité dans la représentation des salariés. Les outils digitaux auront un rôle à jouer, mais aussi peut-être les délégués de proximité, une option existante mais encore trop peu utilisée à son goût.