Une femme, demandeuse d’emploi en Seine-et-Marne, a fait part de ses déconvenues avec un conseiller de France Travail, le nouvel opérateur de service public de l’emploi, après avoir reçu de lui des messages inappropriés. La jeune femme, dont l’identité est restée confidentielle, réclamait l’annulation d’un trop-perçu jugé injustifié lorsque le conseiller est sorti de son rôle professionnel pour entamer une conduite déplacée. Selon nos informations, le conseiller incriminé, qui officie à l’agence de Pontault-Combault, va être convoqué par sa direction pour s’expliquer sur ses agissements.
Selon la victime, le comportement du conseiller a changé suite à un échange téléphonique en septembre, au cours duquel il lui a demandé d’envoyer des justificatifs via sa boîte mail personnelle. Ne soupçonnant rien d’anormal, la jeune femme a accédé à cette demande, mais les messages du conseiller ont vite pris une tournure inappropriée. Des mails aux relents de drague, évoquant notamment “la voix” de la jeune femme, ont suivi leur conversation.
“Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête mais au vu de la teneur des messages, je pense que ce n’était pas la première fois”, explique cette demandeuse d’emploi.
La victime, déconcertée par la situation, a partagé ce problème avec son petit ami qui a aussitôt adressé un courrier de mise en garde au conseiller en question. Depuis ce mail, la jeune femme affirme n’avoir reçu aucune autre nouvelle du conseiller. Elle s’est par ailleurs confiée à d’autres collaborateurs de l’agence qui semblent avoir connu des situations similaires avec ce même conseiller.
La jeune femme, toujours en poste, déplore le manque d’action de la direction après son signalement des agissements du conseiller. Elle raconte en outre le silence radio du conseiller quant à la résolution de sa requête concernant le trop-perçu, problème initial qui a déclenché cette situation. “Le trop-perçu de 183 euros qu’il s’était engagé à faire disparaître puisqu’il était injustifié est aujourd’hui toujours d’actualité sur mon compte…”, déplore-t-elle.
La demandeuse d’emploi se fait entendre, notamment sur les réseaux sociaux, afin de dénoncer ce comportement abusif. Elle exprime ses inquiétudes quant à l’usage des informations personnelles par le conseiller, qui a accès à son adresse et sa rémunération. Elle se questionne également sur la situation d’autres personnes, plus vulnérables, qui pourraient subir la même situation.