Dans son rapport récemment publié, la Dares a souligné les progrès réalisés dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (Pic), mais aussi les défis qui restent à relever. Lancé en 2018 par l’État avec un investissement de 15 milliards d’euros sur cinq ans, le Pic cible la formation des demandeurs d’emploi dans huit régions du pays. Les ambitions politiques étaient hautes, mais le défi s’est avéré complexe, comme le montrent les différentes initiatives innovantes déployées et les dysfonctionnements identifiés par la Dares.
Le rapport mentionne l’existence de multiples dispositifs de formation qui ont contribué à une certaine confusion et inefficacité. Il souligne également des problèmes dans la gouvernance du programme, suggérant qu’un meilleur pilotage pourrait améliorer son efficacité. Néanmoins, malgré ces problèmes, le rapport met tout de même en avant des initiatives positives, mettant en lumière la volonté des acteurs locaux de faire avancer le programme.
“En dépit des défis, le Pic a fourni une impulsion précieuse pour la formation des demandeurs d’emploi, même si des améliorations sont nécessaires.”
Toutefois, l’évolution actuelle du contexte budgétaire contraint le gouvernement à faire preuve de davantage de rigueur dans l’évaluation de l’efficacité des politiques publiques. Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, en a fait une priorité. En ce qui concerne le Pic, la tâche a été confiée à un comité scientifique spécialement créé pour cela lors du lancement du programme.
Grâce à ce comité, la Dares a réussi à dresser un tableau assez complet de la situation. Même si tout n’est pas parfait, le Pic a permis de réaliser des avancées significatives dans le domaine de la formation des demandeurs d’emploi. Cela prouve qu’avec une gouvernance appropriée et une évaluation rigoureuse, même les objectifs les plus ambitieux peuvent être atteints.