“Travailler plus pour gagner moins” : la CGT dénonce les conditions de travail des cadres

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Dans son étude annuelle, l’organisation syndicale indique que 63% de ces professionnels travaillent plus de 40 heures par semaine et 25% plus de 45 heures. Selon son étude “Opinions et Attentes des cadres en 2024”, la CGT affirme que le temps de travail de ces professionnels “explose”. En effet, plus de la moitié (63%) des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, et un cadre sur quatre déclare travailler plus de 45 heures par semaine. De plus, 82% des cadres déclarent faire des heures supplémentaires, dont plus de la moitié (51 %) en font régulièrement.

Ce phénomène est surtout marqué dans certaines professions. Dans les professions scientifiques, ce sont 70% des répondants qui disent faire régulièrement des heures supplémentaires, et 64 % chez les cadres de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale. Plus d’un cadre sur deux estime que sa charge de travail a augmenté par rapport à l’année dernière (56%) et 48% déclare travailler fréquemment pendant leurs jours de repos, un chiffre qui monte à 79% dans la fonction publique.

“Il n’est pas étonnant que 46% des cadres estiment que leur rémunération n’est pas en adéquation avec leur temps de travail réel”, souligne la CGT.

Mais le problème ne s’arrête pas aux heures supplémentaires : selon l’étude, “pour plus de la moitié des cadres faisant des heures supplémentaires, celles-ci ne sont ni récupérées, ni rémunérées (58 %)”. Ce chiffre atteint 83% pour les cadres en forfait jour, ce qui concerne 41% des cadres. Une situation qui permet, selon le syndicat, “d’augmenter la charge de travail des salariés en se déchargeant de toute responsabilité sur le nombre d’heures qu’ils et elles effectuent”. Dans le privé, ce sont 76% des cadres administratifs et commerciaux et 73% des ingénieurs et cadres techniques qui déclarent que leurs heures supplémentaires ne sont ni payées, ni récupérées.

Par ailleurs, l’étude déplore également une hausse de la parole raciste et xénophobe en entreprise. Ainsi, 38% des cadres ont déjà été témoins ou victimes de “blagues” racistes et un cadre sur dix déclare en avoir déjà été victime. De plus, plus d’un cadre sur cinq a déjà été témoin ou victime de discriminations raciales dans l’évolution de leur carrière et 14,5% des femmes cadres déclarent avoir déjà été victimes de “blagues” racistes, contre 7% des hommes.

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