Travailler depuis chez soi quand on est malade ? Les députés votent pour autoriser la prescription médicale de télétravail afin de réduire les arrêts-maladies

Illustration générée par intelligence artificielle

Une récente avancée législative a soulevé une question délicate : peut-on travailler de chez soi alors qu’on est malade ? En effet, 76% des salariés déclarent avoir déjà télétravaillé pendant une maladie. C’est dans ce contexte que les députés ont voté en commission pour permettre aux médecins de prescrire du télétravail comme alternative à un arrêt-maladie, facilitant ainsi un retour progressif au travail après une période d’inactivité.

Deux amendements identiques ont été adoptés le 31 octobre lors de l’examen en commission des Affaires sociales du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ces amendements stipulent qu’un médecin peut prescrire la poursuite ou la reprise d’une activité en télétravail si l’état de santé du patient le permet. Toutefois, cette initiative reste sujette à des conditions précises, telles que l’accord de l’assuré et l’éligibilité du poste à ce mode de travail.

Le télétravail, bien que prometteur pour éviter les arrêts, peut aussi engendrer isolement et pression sur les salariés.

Les partisans de cette mesure, comme le député Stéphane Viry, soulignent qu’elle favoriserait une reprise adaptée pour des pathologies spécifiques, comme les troubles musculosquelettiques ou les problèmes d’anxiété. Ils mettent en avant un triple objectif : prévenir la désinsertion professionnelle, réduire les arrêts de travail évitables, et maintenir un lien entre le salarié et son entreprise.

Néanmoins, la mise en œuvre de cette mesure soulève des préoccupations, notamment le risque de pressions supplémentaires sur des employés déjà fragiles psychologiquement. De plus, la question de la capacité réelle d’un salarié à travailler tout en étant malade, même à distance, demeure complexe, surtout dans le cas de maladies courantes telles que la grippe.

Pour que cette mesure entre en vigueur, son adoption est nécessaire lors de la séance plénière et doit être intégrée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale voté par le Parlement. Si elle venait à être adoptée, elle pourrait transformer la gestion des arrêts de travail dans un contexte où le télétravail devient de plus en plus omniprésent dans le monde professionnel.

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