En France, les installations de traitement de surface peuvent prendre diverses formes. Cela peut aller de petites structures comme un atelier de chaudronnerie effectuant occasionnellement le traitement de surface à un atelier spécialisé dans ce type de traitement en activité de sous-traitance. Certaines entreprises possèdent même un atelier de traitement de surface intégré à une chaîne de production. Les techniques utilisées pour ces traitements, notamment le dégraissage, le décapage, le dépôt métallique (dorage, chromage dur ou décoratif…), peuvent varier en fonction de l’activité réalisée.
Les risques professionnels liés à l’activité de traitement de surface sont donc très variables. Ils peuvent résulter de l’utilisation de produits chimiques (risques d’intoxication, d’incendie ou d’explosion), de troubles musculo-squelettiques (mal de dos, douleurs aux membres) liés aux manipulations et à l’organisation des flux, de chutes, ou encore de blessures dues à l’utilisation d’outillage à main. La toxicité du bain utilisé pour le traitement et sa capacité à générer des émissions dans l’atmosphère de travail est également variable : elle dépend de la composition du bain et des conditions de mise en œuvre.
“Prévenir les risques professionnels dans les activités de traitement de surface nécessite une évaluation précise de ces risques, associée à l’implémentation de mesures de prévention adaptées.”
L’évaluation des risques professionnels est une première étape essentielle pour identifier les mesures de prévention les plus adaptées. Cette évaluation doit mobiliser le personnel concerné et prendre en compte l’ensemble des activités réalisées. En fonction des risques identifiés, il pourrait être nécessaire d’éliminer ou de réduire le danger, par exemple en remplaçant les produits cancérogènes, mutagènes, ou reprotoxiques (CMR) par des produits moins dangereux, en limitant les positions de travail inconfortables et le port de charges lourdes, de mettre en place des mesures de protection collective et individuelle, et enfin de former et d’informer les salariés sur les risques et les façons de les prévenir.
Pour aider les entreprises dans cette démarche, l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) propose plusieurs outils, allant de l’évaluation des risques (Oira) à la conception des installations et à la mise en œuvre de la prévention (guide de prévention). Ces outils permettent d’accompagner les entreprises dans l’identification des risques et la mise en œuvre de dispositifs de prévention adéquats, contribuant ainsi à garantir la sécurité des travailleurs dans les installations de traitement de surface.