Basée sur l’expérience, la reconnaissance ouverte est individualisée et décentralisée. Elle suscite un grand nombre d’initiatives, à la fois en France et à travers l’Europe. L’Association pour l’accompagnement et le développement des compétences (Adevcomp) a, dans cette optique, présenté deux nouvelles initiatives lors d’un colloque qui a eu lieu le 18 septembre.
Les participants à cet événement, qui se sont réunis à Paris ou par liaison à distance, ont eu droit à un panorama des méthodes de reconnaissance ouverte des compétences et de l’expérience en France et en Europe. Cela inclut des certifications ouvertes, des micro-credentials, des attestations numériques vérifiables (ou verifiable credentials), ainsi que des open badges.
Le concept de la reconnaissance ouverte est de montrer, comme le précise Jacques Faubert, président de l’Adevcomp, que les reconnaissances formelles, à savoir les diplômes et certifications, ne sont pas en opposition avec les reconnaissances informelles. En clair, le diplôme n’est pas le summum de la reconnaissance. Sur le plan plus technique, l’objectif est également d’obtenir la reconnaissance la plus large possible de ces compétences, notamment au niveau européen.
“Reconnaître les compétences et les expériences informelles ne remet pas en question la validité des diplômes et certifications”
Ceci représente trois principaux enjeux. Primo, il s’agit de démontrer que les reconnaissances formelles telles que les diplômes et les certifications ne sont pas en rivalité avec les reconnaissances informelles. Deuxièmement, l’on cherche à offrir une reconnaissance aussi large que possible à ces compétences, en particulier à l’échelle européenne. Enfin, le troisième défi que soulève la reconnaissance ouverte est celui de sa mise en application, avec le besoin de parvenir à une acceptation et une reconnaissance massives de ces compétences dans le cadre plus large de l’éducation et de la formation continues.
