La présence des femmes en science et en technologie progresse faiblement en France. De 4% en 1968 à 30% en 2022, la proportion de jeunes filles diplômées par les écoles d’ingénieurs a augmenté certes, mais stagne depuis une décennie, restant à une vingtaine de points de la parité. C’est ce que révèle une récente étude OpinionWay pour l’association Elles Bougent.
Mardi 23 septembre, à Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e, cette association a présenté les résultats de son enquête sur les stéréotypes de genre et facteurs sociaux influençant les orientations scolaires et professionnelles des filles vers les domaines scientifiques. Ils ont choisi pour cela de réunir leurs invités dans les locaux de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, un lieu imprégné d’histoire scientifique masculine, mais aussi féminine, jadis fréquenté par le modèle féminin emblématique : Marie Curie.
“Les stéréotypes de genre et les influences socio-culturelles persistent, freinant l’évolution vers plus de parité dans les filières scientifiques et technologiques.”
Et les résultats de l’étude sont sans appel : malgré une prise de conscience croissante, les stéréotypes de genre et les influences sociales perdurent, constituant un frein majeur à une plus grande égalité des sexes dans ces domaines. Pour l’association Elles Bougent, il est impératif de lutter contre ces stéréotypes, qui éloignent les filles de carrières pourtant prometteuses.
Face à un tel constat, le recours à une forme de discrimination positive apparaît alors comme une solution pertinente pour augmenter le nombre de femmes dans ces filières. Selon la présidente de l’association, Valérie Brusseau, c’est un défi majeur pour l’avenir de l’industrie et de l’innovation en France.