Tickets restaurant en supermarché : la décision finale du Sénat !

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Depuis 2022, une dérogation exceptionnelle permettait d’utiliser les tickets restaurant pour acheter des produits alimentaires à préparer, comme des pâtes ou de la viande. Ce dispositif avait été instauré pour soutenir le pouvoir d’achat pendant la crise du Covid-19. Initialement prévue comme temporaire, cette mesure avait été reconduite en 2023 et 2024. Cependant, l’année 2024 a été marquée par des tensions politiques qui ont perturbé le calendrier parlementaire. La chute du gouvernement Barnier en fin d’année a retardé l’examen de la prolongation. En conséquence, la dérogation a pris fin au 31 décembre 2024, privant des millions de salariés de cette facilité d’achat.

Quelle situation en Janvier 2025 ? Entre janvier 2025 et le vote du Sénat, les supermarchés ont continué d’accepter les tickets restaurant dans les faits. Les systèmes informatiques n’ayant pas été mis à jour, les utilisateurs pouvaient encore payer des produits non directement consommables avec leurs tickets. Malgré cela, la situation a généré une incertitude chez les consommateurs et les commerçants. De nombreuses voix, notamment celles des associations de salariés, ont appelé à un rétablissement rapide de la dérogation pour répondre aux besoins du quotidien.

“La modernisation du dispositif du ticket restaurant devra trouver un équilibre entre les différents acteurs pour assurer sa pérennité.”

Après l’Assemblée nationale fin 2024, le Sénat a adopté le 14 janvier 2025 un texte identique, actant la prolongation jusqu’à décembre 2026. Certains élus, préférant une durée d’un an pour pousser une réforme rapide, ont exprimé leur réticence. Cette prolongation a été justifiée par la nécessité de répondre à l’urgence économique. Une concertation sera lancée dès l’été 2025 pour redéfinir le cadre du « ticket-resto ».

Les restaurateurs restent réticents à cette dérogation, qu’ils jugent défavorable à leur secteur. Selon le Groupement des Hôtelleries et Restaurations (GHR), la part des tickets restaurant utilisés en restauration a chuté de 46 % à 40 % en deux ans. Le vote du Sénat marque une avancée pour les consommateurs tout en laissant une porte ouverte à une modernisation nécessaire. Le dispositif devra toutefois trouver un équilibre entre les différents acteurs pour assurer sa pérennité.

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