Selon la 15ème édition de l’étude menée par le Groupe Randstad sur les critères d’attractivité des entreprises en 2024, le salaire demeure la principale préoccupation des travailleurs français. En effet, près de 43% des salariés estiment qu’une rémunération insuffisante face au coût de la vie constitue le principal motif pour changer d’employeur. Les employeurs sont donc encouragés à revoir leurs politiques salariales pour rester compétitifs. Par ailleurs, 37% des employés n’ont reçu aucune compensation pour l’inflation, une situation qui suscite un sentiment d’injustice et de frustration, contribuant ainsi à l’augmentation du turnover.
L’équilibre entre vie professionnelle et personnelle apparaît également comme un critère déterminant pour les salariés en 2024. 32% des travailleurs envisageraient de quitter leur emploi face à un déséquilibre, avec une prépondérance notable chez les millennials (34%). Par conséquent, le respect du temps de vie et la flexibilité deviennent des critères indispensables pour attirer et retenir les talents. Les entreprises qui négligent cet aspect pourraient voir leur effectif se tourner vers d’autres opportunités.
“Les employeurs doivent investir dans des programmes de développement professionnel et offrir des opportunités claires de progression pour répondre à ces attentes.”
D’ailleurs, l’absence de perspectives d’évolution de carrière pousse plus d’un quart des salariés (28%) à envisager de quitter leur entreprise. Ces chiffres montent à 32% lorsque ces salariés estiment ne pas bénéficier d’un soutien à la progression, contre 19% pour ceux qui en bénéficient. Il est donc crucial pour les employeurs d’investir dans des programmes de formation et de développement professionnel.
De plus, la génération Z est particulièrement sensible à l’équité au travail. Ainsi, 49% de cette génération se considèrent comme appartenant à une minorité, ce qui est loin du taux global de 31%. Ces jeunes travailleurs accordent donc une grande importance à la gestion de la diversité et de l’inclusion en entreprise, ce qui peut influencer leur volonté de rejoindre ou de rester dans une entreprise. Il est donc primordial pour les entreprises de mettre en place des politiques d’équité, diversité et d’inclusion (ED&I).
Enfin, l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) constitue un défi majeur pour les employeurs et les salariés en 2024. En effet, près d’un salarié sur sept utilise régulièrement l’IA au travail, et ce taux monte à 25% chez la génération Z, contre moins de 9% chez les générations X et baby boomers. Ainsi, les employeurs doivent encourager l’adoption de l’IA et proposer des formations adaptées pour accompagner tous les collaborateurs dans cette transition technologique.