Suppression de deux jours fériés : qu’en pensent les dirigeants ?

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La proposition de supprimer deux jours fériés, à savoir le lundi de Pâques et le 8 mai, suscite une vive inquiétude parmi les dirigeants de très petites entreprises (TPE). Une enquête menée par le SDI révèle que 72 % des dirigeants de TPE s’opposent fermement à cette mesure. Ils jugent qu’une telle décision revient à taxer davantage le travail et à pénaliser les travailleurs déjà en poste. Marc Sanchez, secrétaire général du SDI, met en garde contre les conséquences néfastes sur le climat social et le risque d’une détérioration des secteurs clés comme le tourisme.

Pour lui, la suppression de ces jours fériés n’est pas la solution et propose plutôt d’augmenter la durée hebdomadaire de travail d’une heure. Selon Sanchez, cette approche pourrait avoir un impact économique trois fois plus significatif qu’une simple abolition de jours fériés. Cette idée de travailler plus sans compensation salariale est perçue comme profondément injuste par de nombreux salariés, qui craignent d’être les premiers à faire les frais de cette réforme.

La perte de jours fériés pourrait entraîner une rentrée explosive pour de nombreux secteurs fragilisés.

Les réactions au sein du patronat sont divisées, révélant une fracture nette entre les différentes organisations. Michel Picon, président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), met en garde contre une mesure qu’il qualifie de « catastrophe » pour les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Il souligne que travailler deux jours de plus ne garantit pas nécessairement un chiffre d’affaires supplémentaire si les clients ne sont pas présents.

À l’opposé, le Medef et la CPME voient dans cette mesure une occasion de rapprocher la France du temps de travail observé chez ses voisins européens. Charles Znaty, porte-parole du Medef, estime que cela pourrait aider à rétablir les comptes publics, à condition qu’une réforme de l’État accompagne cette initiative. Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Île-de-France, évoque la nécessité de repenser l’organisation du temps de travail, notamment autour de la période du mois de mai, marquée par de nombreux ponts.

Cependant, les craintes sur le plan social sont omniprésentes. Plusieurs syndicats dénoncent cette mesure comme injuste, la qualifiant de proposition qui impose de « travailler plus pour gagner moins ». Selon François Hommeril, président de la CFE-CGC, il s’agit d’une véritable « arnaque » pour les salariés. Un large éventail de salariés partage ce sentiment, et certains n’hésitent pas à affirmer qu’ils seraient prêts à se mobiliser pour contrer ce projet, dans un contexte déjà tendu de réforme.

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