Sources : La startup de recherche synthétique basée sur l’IA, Aaru, a levé une série A à une valorisation « tête d’affiche » de 1 milliard de dollars

La jeune pousse Aaru, spécialisée dans la recherche client quasi-instantanée via l’intelligence artificielle, a récemment bouclé une levée de fonds en série A, pilotée par Redpoint Ventures. Selon trois sources proches de l’opération, ce tour de financement comporte plusieurs tranches de valorisation, ce qui est une pratique peu courante dans le capital-risque mais qui tend à se multiplier dans le contexte actuel, notamment pour les startups ayant une forte composante IA. Alors qu’une partie des investisseurs a acquis des parts à une valorisation atteignant un milliard de dollars, d’autres ont engagé des fonds à une valorisation inférieure, aboutissant à une évaluation globale en dessous du milliard.

Le montant de cette levée reste confidentiel, mais une source mentionne qu’elle dépasse les 50 millions de dollars. Malgré une croissance rapide, Aaru affiche un revenu récurrent annuel (ARR) encore inférieur à 10 millions de dollars. Fondée en mars 2024 par Cameron Fink, Ned Koh et John Kessler, la startup utilise un modèle de prédiction basé sur la génération de milliers d’agents IA simulant le comportement humain à partir de données publiques et propriétaires. Ce procédé permet de remplacer les méthodes traditionnelles d’études de marché, telles que les sondages et groupes de discussion, par une simulation précise des réactions de divers groupes démographiques ou géographiques face à de futurs événements.

Grâce à sa technologie avancée, Aaru aspire à transformer radicalement la manière dont les entreprises et les campagnes politiques anticipent les comportements et prennent leurs décisions stratégiques.

Parmi ses partenaires clients figurent de grandes organisations telles qu’Accenture, EY, Interpublic Group, ainsi que diverses campagnes politiques. Notamment, en 2025, la méthode de sondage d’Aaru aurait permis de prédire avec exactitude le résultat de la primaire démocrate de New York, renforçant ainsi la crédibilité et le potentiel de cette technologie de simulation sociale.

Sur le marché, Aaru fait face à la concurrence de plusieurs startups qui travaillent aussi sur la simulation sociale ou l’application de l’IA pour analyser les préférences des consommateurs, comme CulturePulse, Simile, Listen Labs, Keplar et Outset. Les investisseurs initiaux comprenant A*, Abstract Ventures, General Catalyst, Accenture Ventures et Z Fellows avaient déjà financé la phase de seed et pré-seed de la société, selon PitchBook. Cette opération témoigne de l’intérêt grandissant pour les solutions innovantes mêlant IA et recherches sociales dans un contexte où la valorisation globale des startups d’IA reste volatile mais très optimiste.

Malgré une valorisation en partie headlinée à un milliard de dollars, la réalité financière d’Aaru reste modeste en termes de revenus, ce qui illustre une tendance ambivalente au sein du secteur de la deep tech et de l’IA : des valorisations élevées fondées sur le potentiel et l’innovation, mais encore peu de résultats financiers concrets à ce stade.

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