SIRH : les RH français à la traîne ?

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Le dernier rapport mondial de Strada, publié en juillet 2025, dresse un constat sans appel : la France prend du retard dans sa modernisation des Systèmes d’Information Ressources Humaines (SIRH). Alors que le cloud s’impose partout ailleurs, près de 40 % des entreprises françaises s’appuient encore sur des solutions on-premise comme SAP ECC ou Microsoft Dynamics, pourtant vouées à disparaître. Ce blocage n’est pas d’ordre technique mais plutôt structurel. En effet, les décideurs français identifient deux freins majeurs à cette transition : la contrainte budgétaire et la complexité d’intégration, mentionnées par 42 % d’entre eux, représentant un taux plus élevé que la moyenne mondiale. Résultat : la transition vers des systèmes agiles et interconnectés reste lente, voire figée.

La situation est d’autant plus préoccupante compte tenu de la fragmentation persistante des outils. Plus de la moitié des entreprises françaises utilisent encore deux ou trois systèmes SIRH distincts. Cette coexistence multiple freine les projets de transformation, complique la gestion des données RH et augmente les risques d’erreurs ou de redondance. Ce constat est d’autant plus alarmant qu’il intervient à un moment où la compétitivité repose largement sur l’optimisation de la gestion des ressources humaines.

Les RH français doivent rattraper leur retard en modernisant leurs SIRH pour répondre aux nouveaux défis de l’entreprise.

Le rapport Strada met également en lumière un déficit de pilotage stratégique. En France, 26 % des décideurs avouent ne pas savoir quand leur SIRH a été modernisé pour la dernière fois, un chiffre qui tombe à 17 % au niveau mondial. Cette incertitude témoigne d’un manque de suivi et parfois d’un désintérêt pour un levier pourtant essentiel. Un autre aspect alarmant ressort du rapport : l’écart entre la vision des dirigeants et la réalité vécue par les employés. Alors que 92 % des membres des comités de direction estiment leurs SIRH performants, seulement 63 % des salariés partagent cet avis, et à peine 14 % jugent que ces outils soutiennent leur développement professionnel.

En cause, une approche souvent trop technicienne et descendante dans la transformation SIRH. Les outils sont fréquemment choisis en fonction de leur coût ou de leur compatibilité, sans réelle consultation des équipes RH opérationnelles ni prise en compte de l’expérience utilisateur. En France, seules 12 % des entreprises placent l’expérience collaborateur parmi leurs trois priorités SIRH, contre 18 % dans le reste du monde. Pourtant, les bénéfices d’une modernisation sont bien réels et mesurables. Le rapport Strada le souligne : après une migration vers le cloud, 55 % des répondants jugent la gestion de la paie fluide, contre seulement 20 % auparavant.

Avec la fin du support de SAP ECC prévue pour décembre 2025, repousser la modernisation devient risqué pour les entreprises françaises. Le SIRH est devenu un sujet phare pour les ressources humaines, un levier stratégique essentiel pour accompagner les mutations du travail, renforcer la performance RH et sécuriser les données sensibles. Dès lors, il est impératif pour les RH français de combler cet écart et d’opérer une transition vers des systèmes plus adaptés aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

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