Le service national universel (SNU), dispositif interministériel ouvert aux jeunes à partir de 15 ans, souffle cette année ses cinq bougies. Lancé initialement dans 13 départements en 2019, le SNU s’est ensuite étendu à l’ensemble du territoire français. D’après les données du ministère de l’Éducation nationale, ce programme a séduit près de 50 000 jeunes au cours de l’année scolaire 2023-2024.
Cependant, la Cour des comptes, chargée de la surveillance des comptes publics, a présenté un bilan mitigé du SNU. Selon cette institution, le service souffre de manquements significatifs au niveau de sa gestion administrative et budgétaire. Le rapport pointe un « pilotage institutionnel et budgétaire peu satisfaisant », une critique qui englobe également les interactions du SNU avec les collectivités territoriales.
“La stratégie de mobilisation des acteurs locaux, restant toujours à définir, soulève des préoccupations quant à l’efficacité et à la portée du SNU.”
En effet, selon la Cour des comptes, la stratégie de mobilisation et de collaboration avec les acteurs locaux, y compris les collectivités territoriales et les acteurs associatifs, demeure floue. Le rapport suggère que cette ambiguïté pourrait éventuellement nuire à l’efficacité du programme et à son impact auprès des jeunes participants.
Au côté du président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, certains experts soulignent le besoin de clarifier les rôles et responsabilités des différents partenaires impliqués dans la mise en œuvre du SNU. Un meilleur cadrage de ce partenariat intersectoriel pourrait renforcer le potentiel du SNU et contribuer à sa réussite à long terme.