La semaine de quatre jours est une organisation du travail hebdomadaire qui se diversifie selon différentes configurations. Elle peut prendre la forme d’une compression du temps de travail sur quatre jours au lieu de cinq. Par exemple, un salarié qui travaille 36 heures par semaine peut se retrouver à travailler 9 heures par jour au lieu de 7h12. Certains employeurs peuvent choisir une semaine de quatre jours avec une réduction du temps de travail hebdomadaire, demandant à leurs employés de travailler 8 heures par jour pour un total de 32 heures par semaine. Il est également possible que des entreprises décident de fermer un jour par semaine ou de maintenir leurs horaires habituels. Les configurations reflètent la flexibilité de ce concept, qui peut concerner tous les employés ou seulement certains départements.
Les expérimentations à grande échelle de la semaine de quatre jours, menées dans des pays comme l’Islande et le Royaume-Uni, ont permis de mieux comprendre ses impacts. L’objectif principal, à la fois pour les employés et les employeurs, est d’harmoniser le travail et la vie personnelle. Les entreprises ont observé une diminution de l’absentéisme et du roulement du personnel, et une performance au moins maintenue, voire améliorée. Les employés se disent moins stressés et affirment que leur niveau de burnout a baissé. L’anxiété, la fatigue et les problèmes de sommeil ont diminué, tandis que la santé mentale et physique s’est améliorée.
Toutefois, cette nouvelle organisation du travail exige certaines précautions pour garantir la santé et la sécurité des employés.
La manière dont la semaine de quatre jours est mise en œuvre a une incidence sur les conditions de travail. Les entreprises qui optent pour une compression du temps de travail constatent que les longues journées de travail peuvent entraîner une fatigue accrue, une baisse de la vigilance et donc un risque accru d’accidents. Quant aux entreprises qui choisissent de réduire le temps de travail hebdomadaire (à 32 heures, par exemple), elles doivent généralement optimiser les processus pour maintenir une production équivalente en moins de temps. Cela pourrait conduire à une surcharge de travail et à un stress accru, en poussant les employés à déborder sur leurs temps personnels.
Pour les entreprises qui souhaitent adopter une semaine de quatre jours, il est nécessaire de prendre certaines précautions pour garantir la santé et la sécurité des employés. Il est crucial d’évaluer les risques avant toute mise en œuvre et de mettre en place des mesures de prévention appropriées. Ces mesures devraient couvrir l’organisation du travail, la formation et l’information des employés, et l’aménagement des postes de travail. Il est également essentiel de prévoir un soutien pour le management, qui sera chargé d’accompagner le changement, y compris la réorganisation des activités pour assurer la continuité du service. En cas de changements organisationnels, l’évaluation des risques professionnels devrait être effectuée régulièrement et les mesures correctives devraient être adaptées en conséquence.