La semaine de travail de quatre jours est une idée qui attire de plus en plus d’actifs français, surtout dans un contexte post-pandémique qui a bouleversé notre façon de travailler. À l’échelle européenne, le concept a déjà été expérimenté dans divers pays tels que le Royaume-Uni, la Belgique, l’Espagne, le Portugal et l’Islande, soulevant des questions intéressantes sur sa faisabilité. Selon une étude menée par Indeed en partenariat avec OpinionWay, une majorité significative (67%) des actifs français serait en faveur d’une semaine de travail de quatre jours, moyennant des journées allongées.
Plus étonnants encore, près d’un tiers des sondés (28%) accepteraient une baisse de salaire pour profiter de cette nouvelle organisation. L’option d’une semaine de quatre jours avec un salaire inchangé séduit quant à elle 82% des personnes interrogées, ce chiffre passant à 88% pour les 18-30 ans, ce qui souligne l’intérêt particulier que cette formule suscite chez les jeunes travailleurs.
Les résultats de l’étude révèlent un désir de changement dans l’organisation du travail, mais soulignent également les défis pratiques et économiques que pourrait poser l’adoption généralisée d’une semaine de travail de quatre jours.
Par ailleurs, les avantages d’une telle mesure sont nombreux. Une grande majorité pense qu’elle améliorerait leur qualité de vie (77%), leur santé mentale (71%) et leur permettrait de réaliser davantage d’activités personnelles (68%). Plus de la moitié croit même qu’une semaine de travail plus concentrée ne les rendrait pas plus fatigués (55%), et pourrait booster leur motivation (67%), réduire l’absentéisme (60%) et renforcer leur attachement à leur entreprise (55%). Toutefois, ces visions idylliques sont tempérées par des préoccupations, notamment la crainte d’une stagnation des salaires (52% des répondants) et des défis organisationnels pour les entreprises (51%).
Les résultats de cette étude illustrent clairement le désir de changement dans l’organisation du travail, mais aussi la nécessité d’une réflexion pour concilier les aspirations des salariés avec la réalité économique. En outre, l’éventualité d’une semaine de travail de quatre jours soulève la question de l’optimisation du jour supplémentaire ainsi « gagné ». Selon l’enquête d’Indeed, les Français ont des attentes diversifiées : près de la moitié (47%) utiliserait ce jour pour se reposer, tandis que d’autres préfèreraient augmenter leurs activités ludiques et de loisirs personnels (46%), ou consacrer plus de temps aux tâches quotidiennes et domestiques sans stress (44%).
Dans l’ensemble, cette étude met en évidence une variété de désirs et de besoins parmi les travailleurs français, illustrant une recherche générale d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Néanmoins, si la semaine de quatre jours est plébiscitée par une majorité, elle soulève aussi des interrogations quant à sa mise en œuvre et aux implications à long terme pour les entreprises et l’économie.