Alors qu’il sétablissait à 7,3% au deuxième trimestre 2024, le taux de chômage en France devrait connaître une légère augmentation pour atteindre 7,5% en fin d’année, comme indiqué dans la dernière note de conjoncture publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) jeudi. L’Insee prévoit une stagnation relative de l’emploi avec 10.000 créations d’emplois salariés pour le second semestre 2024. Ceci marque un ralentissement notoire quand on le compare aux chiffres des trimestres précédents.
L’Insee explique que cette hausse du taux de chômage s’explique par le fait que l’emploi pourrait “rester quasiment à l’arrêt” au second semestre 2024. “Ce rythme serait insuffisant pour absorber la hausse de la population active”, souligne l’Institut. Cette situation s’explique notamment par l’impact de la réforme des retraites qui a soutenu la croissance de la population active, augmentant ainsi le nombre de personnes à la recherche d’un emploi.
“Après avoir connu une baisse, le salaire mensuel de base réel connaîtra une hausse de +1,4% fin 2024, permettant une récupération partielle des pertes subies durant la période inflationniste”
Concernant les salaires, l’Insee indique qu’après une baisse significative de 3% entre la fin 2020 et la fin 2023 due à l’inflation, le salaire mensuel de base réel connaîtra une hausse de +1,4% fin 2024. Cela pourrait constituer une certaine récupération, bien que partielle, du pouvoir d’achat perdu au cours de l’épisode inflationniste.
L’Insee conclut donc que “les salaires réels auraient ainsi récupéré, d’ici fin 2024, environ la moitié des pertes subies durant l’épisode inflationniste”. Cette tendance pourrait signifier une amélioration de la situation des salariés, même si la hausse prévue du taux de chômage pourrait venir tempérer cet optimisme.