Il est révélé, selon la dernière analyse publiée par la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), qu’environ 36 % des jeunes engagés dans un cycle de formation de niveau CAP à bac+2 en 2018 ont rompu au moins un contrat d’apprentissage au cours de la première année et demie. L’étude, consacrée aux causes des ruptures de contrat d’apprentissage, met en avant plusieurs facteurs y contribuant. Ces résultats sont présentés dans la note d’analyse n° 63.
Une attention particulière est accordée à l’âge de l’apprenti, à l’accompagnement des parents, aux conditions de travail et à la taille de l’entreprise employeuse. L’âge de l’apprenti, susceptible d’influencer sa maturité et son autonomie dans la gestion de ses engagements professionnels, se distingue comme un critère potentiel prédictif d’une rupture de contrat.
Le contexte familial et l’accompagnement des parents apparaissent également comme des facteurs significatifs. Un suivi parental soutenu dans l’orientation et l’engagement de l’apprenti dans la formation peut contribuer à prévenir des éventuelles ruptures de contrat.
“Néanmoins, les conditions de travail et la taille de l’entreprise employeuse se révèlent être des facteurs prépondérants dans les ruptures des contrats d’apprentissage.”
En effet, des conditions de travail insatisfaisantes sont pointées du doigt. Elles peuvent inclure une rémunération trop faible, un temps de travail excessif, des tâches répétitives et sans intérêt, ou encore un climat social tendu au sein de l’entreprise. Par ailleurs, la taille de l’entreprise peut influencer la qualité de l’accueil et de l’accompagnement de l’apprenti, avec un risque accru dans les petites structures où les ressources en personnel peuvent être limitées.
Cette étude souligne ainsi la nécessité d’améliorer les conditions de travail des apprentis et de les accompagner de manière efficace afin de limiter les risques de rupture de contrat.