Rulebase, soutenue par Y Combinator, veut devenir le coéquipier IA pour le secteur financier

Illustration générée par intelligence artificielle

La startup Rulebase, fondée en 2024 par les ingénieurs nigérians Gideon Ebose et Chidi Williams, mise sur une nouvelle vague d’automatisation dans les services financiers. Contrairement à d’autres entreprises qui cherchent à séduire avec des interfaces IA flashy, Rulebase se concentre sur les tâches de back-office souvent délicates et peu glamours, telles que la conformité. Récemment, la société a levé un financement initial de 2,1 millions de dollars, dirigé par Bowery Capital, avec des participations de Y Combinator, Commerce Ventures, Transpose Platform VC et plusieurs investisseurs individuels.

Les entreprises de services financiers investissent des ressources considérables dans la gestion de tickets de support, la résolution de litiges, l’assurance qualité et la conformité réglementaire. Rulebase propose un logiciel innovant, qu’elle appelle “agent co-workeur”, qui remplace une grande partie du travail manuel requis pour ces tâches. Son agent IA est capable d’évaluer les interactions client, de signaler les risques réglementaires et d’initier les suivis nécessaires sur des outils tels que Zendesk, Jira et Slack, tout en maintenant le contrôle humain indispensable aux entreprises financières.

“Avec l’IA, il est impératif de viser quelque chose de massif, sinon, le moindre échec peut vous coûter cher.”, déclare Chidi Williams.

Actuellement, Rulebase est déjà déployée chez des clients tels que la plateforme bancaire commerciale américaine Rho et une institution financière figurant parmi le Fortune 50. Le parcours des fondateurs n’est pas une première tentative : Ebose, ancien responsable produit chez Microsoft, et Williams, ancien ingénieur back-end chez Goldman Sachs, ont auparavant développé plusieurs produits, notamment un outil de feedback client basé sur l’IA, avant de se concentrer sur Rulebase. L’idée a émergé de leur constatation de l’inefficacité des opérations en back-office dans les institutions financières, qu’elles soient grandes ou petites, particulièrement pour les flux de travail réglementaires.

Malgré son jeune âge, Rulebase a déjà réussi à améliorer significativement les processus de contrôle qualité en évaluant 100 % des interactions, par rapport aux 3 à 5 % examinés manuellement par les analystes de qualité dans des institutions traditionnelles. Les fondateurs affirment avoir réussi à réduire les coûts jusqu’à 70 % et, dans le cas de Rho, d’aider à diminuer les escalades de litiges de 30 %.

La startup prévoit d’utiliser son nouveau financement pour renforcer ses capacités d’ingénierie et développer de nouvelles fonctionnalités pour l’IA Coworker, notamment en matière d’investigation sur les fraudes, de préparation d’audits et de reporting réglementaire. Actuellement concentrée sur les services financiers en raison des exigences strictes en matière de précision, Rulebase envisage de cibler également d’autres secteurs comme l’assurance où des processus similaires existent. Le modèle économique basé sur l’usage, qui facture par interaction examinée ou par flux de travail automatisé, permet à Rulebase de croître rapidement avec des augmentations mensuelles à deux chiffres depuis son intégration dans le programme Y Combinator.

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