Cette semaine, l’intelligence artificielle (IA) est au cœur des discussions dans le domaine des ressources humaines (RH), suscitant un mélange d’espoir et de crainte. Les professionnels du recrutement voient dans l’IA un outil permettant d’améliorer le sourcing, tandis que d’autres s’inquiètent des discriminations possibles liées à ses biais. Selon Jean-Baptiste Audrerie, expert en technologies RH, l’IA ne remplacera pas les recruteurs, mais viendra augmenter leurs compétences. Il souligne que l’adoption réussie de l’IA nécessite plus que jamais des “soft skills”.
Par ailleurs, les tendances des ressources humaines ont été mise en lumière cette semaine, grâce à la publication d’une étude réalisée par Ipsos. Nommée “Tendances RH 2024”, l’enquête a sondé 1 700 salariés et 111 responsables RH en France. Les résultats révèlent que, deux ans après la pandémie de COVID-19, la majorité des employés restent engagés dans leur travail. Le phénomène appelé “silent quitting” et la “grande démission” restent marginaux, avec seulement 17% des salariés faisant le strict minimum et 19% envisageant de quitter leur emploi.
“L’émergence du phénomène de “Big Stay” souligne une certaine réticence des employés à changer d’emploi dans un contexte économique incertain.”
En effet, l’étude a révélé l’émergence de la tendance du “Big Stay” : les employés sont de plus en plus réticents à changer d’emploi dans un contexte économique incertain. Cela se traduit par une augmentation des refus d’offres et d’abandons de postes en cours de recrutement dans 46 % des entreprises interrogées.
Enfin, dans un contexte marqué par une pénurie de talents, les recruteurs rencontrent des difficultés pour attirer les profils nécessaires au développement de leur entreprise. Pour assurer un recrutement efficace et équitable, il est donc crucial qu’ils se distinguent et qu’ils atteignent tous les candidats potentiels, indépendamment de leur origine. Cependant, bien que les recruteurs aient un rôle crucial à jouer en termes d’inclusion et de diversité, ils ne sont pas toujours suffisamment formés pour y faire face. Le défi est donc de les accompagner pour qu’ils adoptent la bonne posture lors d’un entretien de recrutement.
