Le débat autour du report des congés payés en cas de maladie s’intensifie en France. Marc Ferracci, le ministre démissionnaire de l’Industrie, a exprimé ses inquiétudes quant aux implications de la récente décision de la Cour de cassation, qui a reconnu le droit pour un salarié malade de reporter ses congés payés. Cette décision, bien que saluée par les syndicats, est fortement critiquée par le patronat, qui craint une augmentation du coût du travail et une menace pour la compétitivité des entreprises.
La règle européenne, sur laquelle se base cette décision, a pour but de protéger les droits des travailleurs. Cependant, Ferracci souligne que l’application stricte de cette règle pourrait poser des problèmes pour le marché du travail en France. Il a ainsi évoqué la nécessité de réfléchir à un aménagement de cette mesure, qui pourrait inclure un plafonnement du nombre de congés pouvant être reportés.
Le ministre Ferracci plaide pour une discussion avec la Commission européenne afin d’envisager un aménagement des congés payés pour préserver la compétitivité des entreprises françaises.
Lors d’une intervention sur Sud Radio, Ferracci a déclaré : “Je pense qu’on a besoin d’abord de discuter avec la Commission européenne pour voir ce que, au niveau du droit français, on peut envisager comme aménagement.” Il a également abordé le sujet du financement de la protection sociale, qui repose fortement sur la taxation du travail à travers les cotisations patronales et salariales.
Le ministre a précisé que la France, en matière de droits du travail, se distingue favorablement par rapport à d’autres pays européens. Il a averti que le respect rigoureux des règles européennes pourrait créer des désavantages pour les entreprises françaises. En conséquence, une réflexion sur la façon de concilier ces normes avec la préservation de la compétitivité économique est jugée essentielle.
Les propos de Marc Ferracci illustrent un dilemme majeur auquel est confronté le gouvernement français : comment garantir les droits des travailleurs tout en maintenant une économie dynamique et compétitive. Le sujet suscite déjà de vives réactions tant chez les employeurs que chez les salariés, et soulève des questions importantes sur l’avenir de la législation du travail en France.