Remarques sexistes, racistes au bureau: faut-il imposer le “verbomètre”, un outil de prévention des micro-agressions verbales?

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Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a récemment publié un rapport sur la violence verbale au travail, recommandant la mise en place d’un outil innovant nommé “verbomètre”. Inspiré du “violentomètre”, cet instrument a pour objectif de mesurer et de sensibiliser aux divers propos discriminatoires rencontrés en milieu professionnel. Du vert au rouge, le verbomètre échelonnant les différents degrés de violence verbale permettrait aux victimes de mieux identifier et analyser les remarques qu’elles reçoivent, allant des micro-agressions jusqu’aux insultes ouvertes.

Les violences verbales, souvent sous-estimées, se manifestent à travers des remarques anodines au premier abord, mais qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur la santé mentale et le bien-être des victimes. Des expressions telles que “tu parles vachement bien français” à l’égard d’une personne d’origine immigrée, ou encore des commentaires sur l’apparence physique, sont autant d’exemples qui illustrent ce phénomène. Selon le psychologue du travail Samuel Laurent, la banalisation de ces comportements détruit l’aptitude à reconnaître ce qui constitue une véritable violence verbale.

“L’outil pourrait également aider les auteurs à comprendre le poids de leurs mots.”

La violence verbale concerne surtout les groupes vulnérables, qu’ils soient victimes de stéréotypes en raison de leur couleur de peau, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle. Les enquêtes montrent qu’environ 14 % des travailleurs déclarent avoir été victimes de violences verbales entre 2013 et 2018, avec des taux encore plus élevés dans certaines professions. Cette situation génère du stress, pouvant mener à des troubles graves tels que des problèmes de santé physique ou mentale.

Ce phénomène de banalisation, qui s’infiltre dans l’espace public et au travail, révèle une forme de mépris systématique à l’égard des victimes. De plus, les discours haineux semblent s’être normalisés, rendant difficile la prise de conscience tant chez les auteurs que dans la société. Pour contrer cette tendance, le verbomètre pourrait jouer un rôle crucial, en sensibilisant à la complexité et aux nuances de la communication verbale.

Enfin, bien que la mise en place d’un verbomètre puisse représenter un outil prometteur pour le traitement de ces problématiques, il est essentiel de considérer la diversité des contextes culturels et professionnels. Samuel Laurent attire l’attention sur l’importance de dose au développement de cet outil, afin qu’il soit réellement adapté et utile. Le ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations n’a pas encore partagé de position officielle sur cette recommandation du Cese.

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