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Les derniers chiffres de l’Insee marquent une avancée significative pour l’emploi en France, avec des taux d’emploi et d’activité atteignant des records historiques. Au premier trimestre, 69,5 % des personnes âgées de 15 à 64 ans sont désormais en emploi, représentant une hausse de 0,4 point par rapport au trimestre précédent et de 0,6 % par rapport à l’année dernière. Parallèlement, le taux d’activité a également connu une progression, atteignant 75,1 %, renforçant l’idée d’une dynamique positive sur le marché du travail, notamment pour les plus de 55 ans.
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a souligné cette amélioration, notamment chez les 55-64 ans, dont le taux d’emploi a atteint 61,5 %, avec une augmentation de 0,5 point sur le trimestre. Ce progrès est en grande partie attribué aux réformes récentes des retraites qui ont permis de valoriser l’expérience des travailleurs seniors. Pourtant, elle a noté que des disparités demeurent, particulièrement pour la tranche d’âge des 60-64 ans, qui peinent davantage à trouver un emploi.
Les jeunes, en revanche, rencontrent des défis croissants sur le marché du travail, dont les perspectives restent préoccupantes.
L’un des aspects clés du succès des seniors est la révision des règles d’indemnisation de l’assurance chômage, décalant l’éligibilité à 55 ans. Cela a été décrit par Panosyan-Bouvet comme une reconnaissance de l’amélioration des taux d’emploi parmi cette classe d’âge. Cependant, la France reste encore en dessous de ses voisins européens, tels que l’Allemagne, où les taux d’emploi chez les seniors dépassent 73 %. L’enjeu est donc de continuer à progresser pour renforcer la participation des travailleurs âgés.
Malgré les progrès réalisés, la Cour des comptes a mis en évidence une certaine iniquité résultant des réformes. Les ouvriers et les personnes souffrant de problèmes de santé sont souvent submergés par un allongement de leur période d’inactivité, ce qui soulève des questions sur l’équité de ces réformes. De plus, les jeunes de 15 à 25 ans, avec un taux d’emploi de 33,7 % au quatrième trimestre 2024, sont confrontés à des défis de plus en plus grands pour leur insertion sur le marché du travail, la France ayant l’un des taux les plus élevés de « ni en emploi, ni en études, ni en formation » (NEETS) en Europe.
La directrice des études de l’Apec, Hélène Garner, met en garde contre des signaux inquiétants pour les jeunes, surtout avec la baisse des aides à l’alternance qui avaient précédemment favorisé leur accès à l’emploi. Alors que les seniors voient encore leur taux d’emploi augmenter grâce à des dispositifs tels que la retraite progressive ou le CDI senior, les jeunes, souvent en contrats courts, sont les plus vulnérables en période de retournement du marché du travail. Les perspectives, par conséquent, sont très contrastées entre ces deux groupes d’âge, laissant entrevoir un besoin urgent de politiques plus inclusives en matière d’emploi.
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