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Lors d’un référendum consultatif organisé par les syndicats, les salariés de la branche audit d’EY ont majoritairement voté pour rétablir une limite de 48 heures de travail maximum par semaine. La participation à ce scrutin a atteint 40%, un fait rare au sein de l’entreprise. La décision survient après que cette limite ait été supprimée par un accord signé en 2021.
Le référendum a été orchestré par les syndicats CFDT, CGT, CFTC et FO, bien qu’il n’ait qu’une valeur consultative. En d’autres termes, la direction d’EY n’est pas légalement obligée de prendre en compte cet avis. Cependant, elle a annoncé qu’elle mettrait en place des “mesures d’équilibre complémentaires” pour répondre aux préoccupations des employés.
“Rétablir la limite de 48 heures de travail maximum pourrait nécessiter de recruter ou de réorganiser le travail, mais cela ne mettrait pas en péril les opérations.” – Marc Verret, Délégué CGT
Les résultats montrent qu’environ 1.200 salariés ont voté, avec un impressionnant 96 % soutenant le rétablissement de la limite hebdomadaire. Les syndicats, qui s’étaient fixés un seuil de réussite de 25 % de participation, ont salué cette mobilisation significative, témoignant d’une réelle inquiétude parmi les employés face à leurs conditions de travail. Ils dénoncent des semaines de travail pouvant atteindre 60 à 70 heures, dans le cadre légal actuel, suite à l’accord qui a permis cette dérogation.
Selon les représentants syndicaux, l’abolition de la limite de 48 heures a directement contribué à “l’explosion des arrêts maladie” et à une hausse inquiétante des cas de burn-out. En effet, l’accord de 2021, qu’ils considèrent comme nuisible, avait été paraphé par la direction et par la CFE-CGC, actuellement syndicat minoritaire. Bien que le retour à un cadre plus protecteur nécessite l’accord de l’une des parties signataires de l’accord initial, les syndicats ont appelé à la réouverture des négociations.
En réponse aux préoccupations des employés, la direction d’EY évoque déjà des “mesures d’équilibre” mises en place, comme la possibilité de jours supplémentaires de repos pour une charge de travail intense. Ils restent cependant fermes sur le fait qu’un retour à la limite des 48 heures n’est pas envisagé pour le moment. Malgré cela, certains syndicats avancent que revenir à cette limite ne constituerait pas une menace pour l’entreprise, mais nécessiterait plutôt une réorganisation pour assurer une charge de travail plus équilibrée.
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