Après deux années marquées par des dynamiques exceptionnelles, les intentions d’embauche en France reviennent progressivement aux niveaux observés en 2019. En 2024, on s’attend à voir environ 2 782 000 projets de recrutement (- 8,5 % par rapport à 2023). Un aspect notable de ces prévisions est la proportion d’emplois durables parmi les intentions d’embauche. En effet, 61 % des projets de recrutement pour 2024 sont orientés vers des contrats à durée indéterminée (CDI) et des contrats de six mois ou plus (-11 points par rapport à 2023). Les années 2022 et 2023 avaient enregistré des niveaux particulièrement élevés.
Les intentions d’embauche en France sont largement portées par les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME). Selon les dernières données, 28 % des établissements envisagent de recruter au cours de l’année, une légère diminution par rapport à 2023 où ce chiffre était de 31 %. L’analyse des projets de recrutement révèle que les petites structures restent les principaux moteurs de l’emploi. En effet, 7 projets sur 10 concernent des établissements de moins de 50 salariés. Cette tendance souligne l’importance cruciale des TPE et PME dans le dynamisme du marché du travail français.
“Les TPE et PME demeurent les moteurs principaux de ces projets de recrutement, bien que certains secteurs connaissent des baisses notables.”
Les services concentrent 63 % des projets de recrutement, marquant une augmentation de 1 point par rapport à 2023. Ce secteur demeure le principal moteur de l’emploi en France, illustrant l’importance croissante des activités tertiaires dans l’économie moderne. À l’inverse, plusieurs secteurs voient leurs projets de recrutement diminuer. La construction (-18,1 %), le transport et l’entreposage (-16,4), ainsi que le commerce de gros (-15,8) sont particulièrement touchés. Bien que les intentions d’embauche pour 2024 montrent une certaine stabilité globale, il existe des variations notables entre les différents secteurs.
En 2024, les difficultés de recrutement en France sont en diminution, marquant une tendance positive pour les employeurs. Environ 57,4 % des recrutements sont désormais jugés « difficiles », contre 61 % en 2023. Cette baisse concerne tous les types et tailles d’établissements, indiquant une amélioration générale des conditions de recrutement. Néanmoins, malgré une amélioration générale, les défis de recrutement persistent pour de nombreux employeurs en France, soulignant ainsi la nécessité pour les entreprises de s’adapter et de développer des stratégies efficaces pour attirer les talents.