Le rapport Études et recherche de l’INRS offre un aperçu des travaux effectués par 250 chercheurs et ingénieurs dans 20 laboratoires spécialisés dédiés à l’identification des dangers en milieu professionnel, à l’évaluation des expositions et à la prévention des risques par le développement de solutions adaptées, qu’il s’agisse de risques physiques, chimiques, organisationnels, mécaniques ou biologiques.
Parmi les sujets traités en 2023, on peut citer une étude économétrique portant sur la relation entre les ressources allouées à la prévention des risques professionnels par une entreprise et sa performance économique. L’analyse, basée sur près de 2 millions d’entreprises et s’appuyant sur des données de l’Insee et de la Cnam recueillies entre 2003 et 2017, démontre une corrélation négative entre le taux de sinistralité et la performance économique, confirmant que plus le taux de sinistralité augmente, plus la performance économique de l’entreprise est touchée.
“La recherche contribue non seulement à l’acquisition de connaissances, mais également à leur transfert au bénéfice de ceux qui doivent en faire l’usage pratique.”
La Commission européenne a lancé en 2017 un programme de biosurveillance regroupant 28 pays, incluant deux études de biosurveillance des travailleurs auxquelles l’INRS a contribué, l’une portant sur l’exposition au Chrome VI, l’autre sur les di-isocyanates. Un autre exemple d’étude concerne l’industrie du futur avec l’examen des systèmes de production connectés et reconfigurables, en particulier les enjeux liés à l’intégration de la prévention des risques professionnels lors de leur conception et l’impact des nouvelles technologies, comme la robotique collaborative, sur le travail des opérateurs. Des sujets plus exploratoires, telle que la cybersécurité ont aussi été abordés.
Enfin, l’activité de recherche ne s’arrête pas à la production de connaissances, mais implique également leur transfert vers leurs utilisateurs finaux : entreprises, préventeurs et services de prévention et de santé au travail. Cela peut prendre diverses formes, qu’il s’agisse d’articles publiés dans des revues, l’organisation d’événements, la rédaction de fiches présentant des méthodes d’analyse, la contribution à la normalisation, le développement de logiciels, la production de données pour la rédaction de brochures, vidéos, contenus de formation ou encore la valorisation technologique. Autant d’exemples qui démontrent la complémentarité des activités de l’INRS et de ses quatre principaux modes d’action : l’assistance, les études et la recherche, la formation et l’information.
