Quelles sont les perspectives d’évolution envisagées pour les infirmiers en santé au travail ?

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En vue de favoriser la médecine préventive et améliorer la couverture médicale des agents territoriaux, le ministère de la Transformation et de la fonction publiques recourt à une modification notable de l’article 20 du décret n° 85-603 du 10 juin 1985. Celle-ci vise à permettre le recours aux infirmiers pour réaliser les visites d’information et de prévention, plutôt que les médecins du travail. L’objectif principal est d’informer l’agent des risques éventuels liés à son poste de travail et de l’éduquer sur les mesures de prévention à adopter.

Malgré cette volonté de pluridisciplinarité, le décret ne néglige pas la compétence essentielle du médecin du travail. En vertu des articles 21 et 21-1, certes l’infirmier est en mesure de conduire des visites de prévention, mais certaines surveillances médicales sont réservées au médecin du travail, notamment pour les cas spécifiques tels que les femmes enceintes, les personnes en situation de handicap, ou ceux revenant d’un long congé maladie. De plus, tout agent a la possibilité de demander une visite avec le médecin du travail sans avoir à justifier sa requête auprès de l’administration.

“Ainsi, ces dispositions semblent favoriser l’émergence d’équipes pluridisciplinaires au sein des services de médecine préventive, tout en conservant l’expertise spécifique du médecin du travail.”

Le médecin du travail joue par ailleurs un rôle de coordination essentiel au sein du service de médecine préventive. Il est chargé d’animer et de coordonner l’équipe pluridisciplinaire, en plus de fixer les orientations du service. Sur cette base, l’arrêté du 26 juin 2023 a défini les compétences nécessaires à la formation de l’infirmier en santé au travail, réparties en trois grands domaines : la gestion du service de santé, les activités en milieu de travail, et la gestion de situations imprévues ou à risque.

D’un point de vue médical, l’infimier en santé au travail est particulièrement chargé de détecter les situations individuelles et collectives à risque nécessitant une intervention adaptée. Il est également impliqué dans la mise en place de l’action pluridisciplinaire et la conception d’un projet de prévention, impliquant différents acteurs dont le médecin du travail. Par conséquent, ces nouvelles dispositions semblent s’adapter aux enjeux actuels, tout en préservant le rôle essentiel du médecin du travail.

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