Selon l’enquête annuelle Total Remuneration Survey (TRS) de Mercer, les entreprises adopteront une approche plus prudente et sélective en matière de rémunération et d’embauche en 2025. Cette étude met en lumière les défis posés par l’économie actuelle. En effet, les augmentations de salaire en 2025 devraient atteindre 3% en moyenne en France, mais leur répartition sera plus ciblée vers la performance individuelle, la compétitivité et l’attraction des talents. Cette stratégie reflète une volonté de maximiser l’impact des investissements en rémunération, tout en s’adaptant à un marché complexe.
En ce qui concerne l’emploi, les entreprises adopteront une posture prudente. Seules 19,7% d’entre elles prévoient d’augmenter leurs effectifs, contre 33,8% en 2023. Par ailleurs, une entreprise sur dix envisage des réductions de personnel, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Ces décisions sont le reflet d’incertitudes économiques persistantes.
“En 2025, les entreprises devront se repenser stratégiquement, en combinant compétitivité et agilité, pour naviguer dans un environnement économique en constante évolution.”
L’étude a également montré qu’il y a une réduction des écarts salariaux entre régions. Par exemple, l’écart entre Paris et Toulouse est désormais limité à 3 points. Ce phénomène est expliqué par la tension sur l’emploi, l’essor du télétravail et la concurrence pour les talents, notamment dans le secteur high-tech.
En 2025, après deux années de fortes augmentations salariales, un ralentissement se fera sentir. Toujours selon l’enquête de Mercer, les augmentations de salaire moyen devraient plafonner à 3%. Ce retour à des budgets plus restreints est influencé par un contexte économique incertain et une inflation modérée, estimée à 1,6% pour la France par le FMI.
Enfin, les entreprises vont devoir miser sur des politiques de rémunération plus ciblées et des avantages sociaux renforcés pour rester attractives. Selon Cyrille Bellanger, Directeur du Conseil en Rémunération de Mercer France, bien que les budgets soient restreints cette année, les entreprises devront veiller à maintenir leur attractivité sur le marché de l’emploi et à retenir leurs collaborateurs.