Le service public de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), France VAE, est à nouveau en terrain incertain, un reflet poignant du désordre des politiques publiques. En effet, le financement de ce dispositif est désormais en suspens, laissant la VAE sans perspectives claires. Cette situation résulte d’une coupure abrupte dans les fonds alloués, faisant de ce service essentiel pour la mobilité professionnelle une autre victime de l’inconséquence politique.
Face à cette inquiétante éventualité, les acteurs du secteur ne sont pas restés silencieux. En effet, lors de la visite de la ministre du travail à l’Union des Hôpitaux pour la Formation Professionnelle (UHFP) le 22 janvier dernier, une pétition initiée par la fédération professionnelle de la VAE lui a été remise. Cette démarche donne une mesure de la déception et de l’inquiétude qui règnent autour de l’avenir de la France VAE.
Depuis quelques années, la VAE connaît une trajectoire chaotique. Après avoir été plébiscitée puis mise de côté en 2018, le dispositif retrouve un nouvel élan en 2022. Suite à une importante réforme, il devient un service public et se dote d’un nouvel outil novateur – la VAE inversée. L’ambition est alors clairement affichée : atteindre les 100 000 parcours par an à l’horizon 2027.
Cependant, trois ans plus tard, le soufflé retombe et la gouvernance de France VAE ne se met jamais en place.
Suite à ce lancement plein d’enthousiasme, l’expérimentation se poursuit mais de manière plus erratique. À l’été 2024, la dynamique s’inverse clairement, mettant en péril les acquis de cette politique ambitieuse. Malgré ces instabilités, la VAE reste un précieux levier de mobilité professionnelle. En ce sens, son avenir est d’une importance cruciale pour des milliers de personnes souhaitant faire valider leurs compétences professionnelles, acquises tout au long de leur carrière.
Cet état de fait soulève de nombreuses inquiétudes quant à l’avenir de la France VAE. Quelle suite sera donnée à ces problématiques par les décisionnaires ? Les professionnels du secteur, tout comme les bénéficiaires de ce service, attendent des réponses claires et des mesures fortes. L’avenir de la VAE est plus qu’incertain, et son périmètre d’action pourrait être réduisible à peau de chagrin si rien n’est fait pour sauver ce dispositif essentiel.