Les 19 et 20 septembre derniers à Nantes, lors des Géodatadays, l’intelligence artificielle (IA) s’est illustrée sur plusieurs projets passionnants. Une conception inédite du territoire français a notamment été présentée, une représentation évolutive et adaptable du pays qui diffère de la classique représentation hexagonale. Cette carte, modifiable en temps réel, met en avant le dynamisme du territoire, démontrant que notre environnement n’est pas figé, que ce soit en surface ou sous nos pieds.
Parmi les initiatives les plus remarquées, celle de la métropole de Lyon (58 communes, 1,43 million d’habitants) témoigne de l’usage innovant de l’IA. Jean-Baptiste Besnier, chef de projet, a évoqué la façon dont son modèle d’IA a permis de mieux comprendre le réseau d’assainissement et d’eaux pluviales. Selon lui, avant l’utilisation de l’IA, « Nous connaissions 30 % des années de pose et 59 % des matériaux ».
L’IA a apporté un éclairage neuf sur nos informations, en transformant notre réseau en objet mathématique, nous avons pu collecter 5 % de données supplémentaires sur les matériaux utilisés, et comprendre 3 % d’années de pose supplémentaires.
Ces résultats plutôt encourageants sont issus du projet baptisé « Hireau ». Ils présentent un intérêt d’autant plus marqué lorsqu’on les compare au taux d’inspection annuelle du réseau d’infrastructure qui avoisine seulement 1%. L’intelligence artificielle permet donc de récolter et analyser des données que les moyens traditionnels peinent à obtenir.
Les avancées présentées lors des Géodatadays ont montré le potentiel de l’intelligence artificielle comme outil de compréhension et de gestion de notre environnement. Ces exemples concrets d’utilisation de l’IA confirment son rôle crucial dans l’avenir géographique et partagent avec tous la nécessité d’investir sur ces nouvelles technologies.