Qualité de l’air intérieur et prévention des risques professionnels – Actualité – INRS

Generated with DALL·E 3

Dans les bâtiments, l’air peut contenir de nombreux agents potentiellement nocifs pour notre santé, émanant soit des matériaux de construction, du mobilier, des produits stockés, mais pouvant aussi provenir de l’extérieur à cause du trafic routier, de l’activité industrielle ou agricole. Parmi les polluants atmosphériques intérieurs les plus courants figurent des composés organiques volatils (COV) tels que les aldéhydes (formaldéhyde, hexanal), les composés aromatiques (toluène, xylènes) et les terpènes (limonène, alpha pinène). On peut également y retrouver des agents biologiques tels que des virus, des bactéries, des moisissures ainsi que des polluants chimiques inorganiques dangereux tels que l’amiante, le radon, l’ozone, le monoxyde de carbone.

Quelles peuvent être les conséquences pour les travailleurs exposés à ces polluants intérieurs ? À court terme, l’exposition peut entraîner des maux de tête, des nausées, des irritations des muqueuses. Elle peut également aboutir à des maladies infectieuses en cas d’exposition à des agents biologiques transmissibles par voies respiratoires tels que le virus de la grippe ou de la Covid-19. La présence d’agents sensibilisants peut engendrer des manifestations allergiques. Des équipements de chauffage défectueux peuvent aussi être à l’origine de graves intoxications au monoxyde de carbone.

Au long terme, une mauvaise qualité de l’air intérieur peut contribuer au développement de maladies multifactorielles telles que l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et certains types de cancer.

Pour préserver la santé des salariés, l’assurance d’un air intérieur de bonne qualité est donc un enjeu de taille. Plusieurs mesures préventives peuvent être prises. La première consiste à limiter les risques à la source en minimisant autant que possible les émissions des polluants par les matériaux présents à l’intérieur des locaux. On privilégiera en conséquence des produits de construction et de décoration à faible émission lors des rénovations ou constructions. Un autre moyen d’action est d’éliminer les points d’humidité susceptibles de favoriser le développement de micro-organismes. De plus, la mise en place d’une ventilation adéquate est nécessaire pour expulser les émissions produites par les personnes (dioxyde de carbone, vapeur d’eau) et celles provenant des matériaux et équipements.

La réglementation, notamment les articles R. 221-22 à R. 221-28 du Code de l’environnement et l’arrêté du 19 avril 2011, impose l’étiquetage des matériaux de construction et de décoration selon leurs niveaux d’émission, facilitant ainsi cette démarche préventive.

Partagez cet article
article précédent

Les maladies cardiaques sont la première cause de décès dans le monde – Cette start-up de l’Université de Cambridge utilise l’IA pour trouver de nouveaux traitements | TechCrunch

article suivant

Protection fonctionnelle en cas de risque avéré d’atteinte volontaire à l’intégrité physique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lire plus d'articles