La loi d’urgence pour Mayotte du 24 février 2025 a prévu une mesure avantageuse pour les demandeurs d’emploi de l’île. Ces derniers, qui ont épuisé leurs droits à compter du 1er décembre 2024, bénéficient d’une prolongation de leurs allocations jusqu’au 31 mars 2025. Cette mesure concerne l’allocation de retour à l’emploi, l’allocation de solidarité spécifique et l’allocation des travailleurs indépendants, indépendamment du fait qu’ils remplissent ou non les conditions d’indemnisation d’une nouvelle période d’indemnisation.
Un décret du 3 avril 2025 a par la suite prolongé le bénéfice de ces allocations, ainsi que la période de référence au cours de laquelle est recherchée la durée d’affiliation à l’assurance chômage, et prolonge le délai à compter de la fin d’un contrat de travail et avant l’expiration duquel doit intervenir l’inscription comme demandeur d’emploi ou le dépôt de la demande d’allocation, et ce jusqu’au 30 juin 2025.
“Ce décret prolonge également jusqu’au 30 juin 2025, la durée d’application de la majoration temporaire des taux horaires de l’allocation et de l’indemnité d’activité partielle pour les établissements situés à Mayotte fixés par un décret du 20 mars 2025.”
Lors de sa visite à Mayotte le vendredi 8 décembre, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé une série de mesures en plus de celles prévues par le décret. Cette nouvelle batterie de dispositions fait suite au passage du cyclone Chido sur le département, qui a occasionné de lourds dégâts, et vient en appui aux actions déjà entreprises pour soutenir les habitants de l’île face à cette épreuve.
Plus d’un mois et demi après le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024, les organismes de formation et Missions locales oscillent entre difficultés à continuer leurs activités et redoublement d’efforts pour venir en aide à la population. L’avenir de ces structures, ainsi que le devenir des demandeurs d’emploi à Mayotte, dépendra certainement en grande partie de la pérennisation de ces mesures d’urgence.