Certains appareils de protection respiratoire utilisent des cartouches filtrantes capables de piéger les molécules de gaz ou de vapeurs organiques dangereuses. D’une durée de vie limitée, ces cartouches doivent être changées régulièrement. Cependant, il n’est pas toujours évident de savoir quand effectuer ce changement. “Quand un opérateur porte un masque de protection respiratoire, il se sent protégé, or, si la cartouche filtrante ne fonctionne plus, ce n’est pas le cas”, explique Stéphanie Marsteau, expert de l’INRS.
Il est d’ailleurs essentiel de signaler qu’aucun indicateur n’est présent pour indiquer si le masque est toujours efficace. Pour surmonter cet obstacle, Prémédia, conçu à partir de tests réalisés en laboratoire et de modélisations informatiques, offre une solution. Prémédia permet de prédire le temps d’utilisation des cartouches des masques de protection respiratoire en fonction des conditions rencontrées et spécifiées par l’entreprise. Pour cela, l’utilisateur doit renseigner la nature et la concentration des polluants, les conditions ambiantes, la charge de travail du salarié ainsi que le type de masque et de cartouche utilisés.
Prémédia contribue à l’amélioration de la prévention du risque chimique. Il peut être utilisé pour les masques complets et demi-masques jetables ou non, de type A recommandés pour des expositions à des gaz et vapeurs organiques à point d’ébullition supérieur à 65°C.
Dans le cas où l’utilisateur ne dispose pas de mesures de concentration des produits chimiques utilisés, il est possible de les estimer grâce à une autre application logicielle : l’Outil 110 « Exposition aux substances chimiques par situation de travail ». Pour mieux répondre aux attentes des entreprises, le champ d’application de Prémédia a récemment été élargi par l’ajout d’une dizaine de types de cartouches disponibles dans le commerce. Le nombre total de modèles de référence est ainsi porté à 34.
Alors, pourquoi faut-il changer les cartouches des appareils de protection respiratoire (APR)? Les cartouches contiennent des adsorbants (généralement du charbon actif) qui “fixent” les molécules nocives de gaz ou de vapeurs organiques. Au fur et à mesure que l’utilisateur respire et que l’air traverse les cartouches, le matériau adsorbant se sature progressivement. Il n’est alors plus capable de retenir le polluant et donc de purifier l’air respiré. De ce fait, la cartouche doit être remplacée pour maintenir l’efficacité du masque de protection respiratoire.
