Pourquoi les femmes travailleront “gratuitement” à partir du 10 novembre à 11h31

Illustration générée par intelligence artificielle

Chaque année, les inégalités salariales entre les sexes refont surface, créant un écho de colère et d’indignation. Dans ce contexte, la newsletter féministe “Les Glorieuses” a établi un décompte symbolique mettant en lumière cette réalité inquiétante. Cette année, il est estimé qu’à partir du 10 novembre à 11h31 et 22 secondes, les femmes commenceront à travailler sans être rémunérées en raison d’un écart salarial moyen de 22 % par rapport à leurs collègues masculins. Ce symbole visuel est une manière frappante d’alerter le public sur ces disparités salariales persistantes.

Il est à noter que la situation s’est légèrement améliorée par rapport à l’année précédente, soulignant un changement progressif. En 2024, les femmes auraient dû cesser de travailler le 8 novembre, ce qui témoigne d’un gain de deux jours cette année. Les données de l’INSEE montrent que, à travail égal, les femmes perçoivent en moyenne 14,2 % de moins que les hommes. Cependant, ces chiffres cachent des disparités majeures, notamment des professions à prédominance féminine souvent sous-évaluées et une sous-représentation des femmes dans les postes de direction.

Pour réduire l’écart salarial, Les Glorieuses plaident pour une plus grande transparence salariale et une revalorisation des métiers à prédominance féminine.

Dans son communiqué, “Les Glorieuses”, sous la direction de l’économiste Rebecca Amsellem, propose plusieurs pistes pour atténuer cet écart. Elles appellent notamment à une transparence accrue des salaires pour que les employées puissent connaître et revendiquer leur juste rémunération. Une directive européenne, actuellement en cours de transposition en droit français, oblige les entreprises de plus de 100 salariés à publier leurs écarts de rémunération entre les sexes d’ici juin 2026. Cette mesure pourrait avoir un impact significatif en rendant les injustices plus visibles.

De plus, la newsletter suggère des solutions à coût nul, telles que le conditionnement des aides publiques et des marchés publics à la condition que les entreprises respectent les principes d’égalité salariale. Les métiers à prédominance féminine, comme ceux des infirmières ou des sages-femmes, sont essentiels pour la société tout en étant souvent mal rémunérés. Pour y remédier, il est crucial de revaloriser ces professions afin de reconnaître leur contribution sociétale. Les Glorieuses mettent également en avant l’importance de l’égalité dans le congé parental, en promouvant un congé équivalent pour les deux parents, afin de lutter contre les stéréotypes liés à la prise en charge des enfants.

En conclusion, si les femmes étaient rémunérées au même taux horaire que les hommes tout en conservant leur revenu annuel actuel, elles cesseraient symboliquement d’être payées le 10 novembre à 11h31 et 22 secondes. À l’approche de cette date marquante, il est plus que jamais nécessaire d’agir pour réduire les inégalités salariales et garantir un avenir professionnel équitable pour toutes les femmes.

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