Le 10 novembre à 11h31 et 22 secondes, les femmes arrêteront de percevoir un salaire, selon une initiative symbolique menée par la newsletter féministe “Les Glorieuses”. Chaque année, celle-ci met en lumière les inégalités salariales persistantes entre les hommes et les femmes, qui sont en moyenne de 22%. Ce décompte sert à alerter l’opinion publique sur le fait que si les femmes étaient rémunérées au même taux horaire que les hommes, elles pourraient travailler rémunérées jusqu’au 31 décembre.
En comparaison avec l’année précédente, les femmes ont gagné deux jours, car l’année dernière, le moment symbolique était fixé au 8 novembre. Le rapport met en avant que cette amélioration est faible et souligne les défis structurels que les femmes continuent de rencontrer sur le marché du travail. L’INSEE révèle que les femmes gagnent en moyenne 14,2% de moins que les hommes lorsque l’on considère un temps de travail équivalent. Cette situation est aggravée par des disparités importantes selon les secteurs d’activité et les postes occupés.
L’établissement d’une transparence salariale est crucial pour réduire cet écart et promouvoir l’égalité professionnelle.
Le communiqué de “Les Glorieuses” propose plusieurs pistes pour lutter contre ces inégalités. Parmi celles-ci, l’augmentation de la transparence salariale dans les entreprises est essentielle, permettant ainsi aux femmes de connaître leur juste rémunération et évitant ainsi les favoritismes. En outre, la directive européenne en cours de transposition en France impose aux entreprises de plus de 100 salariés de publier les écarts de rémunération et de les rectifier si ceux-ci sont injustifiés et dépassent 5%.
Les Glorieuses soulignent également l’importance de revaloriser les métiers à prédominance féminine, souvent parmi les moins bien rémunérés malgré leur rôle essentiel dans la société. Des professions comme infirmières, sages-femmes et enseignantes, qui sont majoritairement occupées par des femmes, méritent une reconnaissance et une rémunération adéquates. Enfin, pour encourager une réelle égalité professionnelle, l’initiative plaide pour un congé parental équivalent pour les deux parents afin de lutter contre les stéréotypes genrés.
Ces différentes propositions visent non seulement à réduire les inégalités salariales, mais aussi à promouvoir une société plus équitable pour tous. En attendant que des progrès soient réalisés, le 10 novembre demeure un rappel poignant de la lutte pour l’égalité des sexes sur le lieu de travail.