Sur BFM Business, ce mardi, François Hommeril, président de la CFE-CGC, s’est exprimé clairement contre la réforme controversée de l’assurance chômage. Selon lui, en dépit de l’opposition généralisée à cette réforme, le gouvernement reste déterminé à la mettre en œuvre. Il a ainsi demandé au gouvernement de renoncer à la publication du décret mettant en place cette réforme. Ce décret, selon M. Hommeril, n’aurait probablement pas été adopté grâce à une proposition de loi du groupe Liot, qui était en cours d’examen au sein d’une commission.
François Hommeril souligne que la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron a créé une situation inédite et potentiellement dangereuse pour la démocratie. Le président de la CFE-CGC déclare : “Tous ensemble, on va demander au pouvoir de ne pas publier ce décret”. Il ajoute que cette dissolution pourrait permettre à M. Macron de faire passer une réforme que les syndicats et la majorité à l’Assemblée s’apprêtaient à bloquer.
“Le gouvernement doit en particulier immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage”
En effet, l’appel à ce retrait est largement partagé par d’autres organisations syndicales. La CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires ont conjointement demandé au Premier ministre de “respecter la démocratie” et de renoncer à ces décrets qui font l’objet de débats. Une conférence de presse doit être organisée ce mardi par la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC au Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour discuter de cette réforme.
Sophie Binet, Secrétaire générale de la CGT, s’est également exprimée sur France Inter ce mardi, qualifiant cette réforme d'”hold-up scandaleux”. Elle accuse le gouvernement de vouloir imposer de manière dictatoriale cette réforme de l’assurance chômage, alors qu’il n’y a plus de contrôle démocratique exercé par le Parlement. Selon elle, cette réforme affecterait négativement plus d’un million de personnes.