Selon l’Insee, l’emploi salarié dans le secteur privé en France a connu une baisse de 0,3% au troisième trimestre, marquant un recul pour la première fois après une période de stabilité et de croissance. Cette chute, qui représente la perte de 60 600 emplois sur le trimestre, s’inscrit dans un contexte économique marqué par des ajustements dans le marché du travail.
La principale cause de cette diminution réside dans le recul des contrats en alternance, notamment les apprentis et les contrats de professionnalisation. En effet, deux tiers des suppressions d’emplois sont attribuables à cette baisse, laquelle s’explique notamment par la réduction des aides financières allouées par l’État en faveur de l’embauche d’apprentis. Alors que le nombre d’apprentis atteint plus d’un million en 2023, ce chiffre est désormais mis à mal par une politique de soutien moins favorable dans un contexte économique difficile.
Par ailleurs, l’année 2025 a vu un assouplissement des aides, avec des montants revus à la baisse : 5.000 euros pour les PME et 2.000 euros pour les plus grandes entreprises, contre 6.000 précédemment. Cette politique a contribué à la forte baisse du nombre d’apprentis, malgré une volonté affichée d’élargir l’accès à la formation professionnelle supérieure et dans le secteur des services. Au total, l’année a été marquée par une baisse notable des embauches en contrat d’apprentissage, avec un impact direct sur l’emploi salarié du secteur privé.
La baisse du troisième trimestre est principalement liée à la réduction des aides à l’apprentissage, qui a pesé lourdement sur l’emploi salarié dans le secteur privé.
Malgré cette tendance négative, l’emploi salarié reste globalement supérieur de 5,2% à son niveau d’avant la crise sanitaire de 2019, témoignant d’une résilience du marché de l’emploi français. Cependant, l’Insee souligne que ce recul du troisième trimestre constitue le quatrième trimestre consécutif de baisse, marquant un tournant potentiel pour la dynamique du marché du travail dans les prochains mois.
En résumé, “la baisse des aides à l’embauche en apprentissage pèse lourdement sur la création d’emplois, tandis que la tendance globale demeure encore positive par rapport à la situation d’avant la crise.” Ce contexte incite à une prudence quant à la reprise durable du marché de l’emploi dans un avenir proche.
