Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour l’année 2025 a été dévoilé, prévoyant plusieurs changements majeurs dans le calcul des cotisations sociales pour les entreprises. Parmi ces modifications figurent la neutralisation de la revalorisation du SMIC et l’intégration des primes de partage de la valeur dans le calcul de la réduction générale des cotisations patronales. Ce sont des changements qui auront un effet rétroactif à partir de 2024.
Aussi, le projet prévoit la fin du mécanisme qui permettait une comparaison des avantages lors de la déduction forfaitaire spécifique, avec des modifications qui seront effectuées en fonction de cet ajustement en 2025. Dans le détail, sera observée une baisse du taux maximum de la réduction générale et un abaissement des plafonds d’éligibilité pour les cotisations patronales d’assurance maladie et d’allocations familiales.
En 2026, les trois principaux dispositifs d’allègement des charges patronales seront regroupés en une seule réduction dégressive.
Le PLFSS 2025 ne s’arrête pas là dans ses changements. Il est également question de faire évoluer les exonérations pour les apprentis. En parallèle, une suppression est prévue pour les jeunes entreprises innovantes, à l’exception notable des jeunes entreprises universitaires qui, elles, continueront de bénéficier d’exonérations de charges.
En synthèse, le paysage des cotisations sociales sera sensiblement modifié par le PLFSS 2025. Ce dernier annonce à la fois une réforme structurelle du calcul des allègements et un ajustement des dispositifs d’exonération. Cette stratégie, prévue pour entrer en vigueur progressivement entre 2024 et 2026, est destinée à répartir plus équitablement l’effort de financement de la sécurité sociale. Ainsi, chaque chef d’entreprise aurait tout intérêt à se tenir informé de ces changements pour anticiper et optimiser le coût de sa masse salariale.