L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) poursuit son engagement de longue date pour la prévention des risques professionnels liés aux perturbateurs endocriniens (PE). Le but est de développer et diffuser des connaissances sur cette problématique, de proposer des outils qui permettront aux entreprises de détecter les PE, d’évaluer les expositions et les dangers y afférents, et de créer une stratégie de prévention appropriée.
Un dossier intitulé « Les perturbateurs endocriniens en entreprise » (DO 40) a été publié dans la revue technique de l’INRS intitulée Hygiène et sécurité du travail. Ce document fait la lumière sur les pratiques actuelles concernant la détection des PE, l’estimation des expositions professionnelles et l’intégration de cette problématique dans la démarche de prévention des risques chimiques.
Il est essentiel de souligner que les entreprises ne sont pas toujours conscientes du risque que les perturbateurs endocriniens presentent. Cette publication de l’INRS vise à mieux les informer et aider à surmonter leurs difficultés à intégrer les PE dans leur démarche de prévention des risques chimiques.
Il existe en effet de grandes difficultés pour les entreprises à identifier les perturbateurs endocriniens et les produits qui en contiennent. Le cadre réglementaire, jusqu’à récemment limité en termes d’étiquetage, évolue. La réglementation relative au règlement européen CLP, qui porte sur la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances chimiques ont introduit une classification et un étiquetage plus clairs des PE.
En attendant une mise en place plus globale de la nouvelle réglementation sur l’étiquetage des PE, les entreprises peuvent se référer à la « ED Lists », une liste créée par un consortium d’agences de sécurité sanitaires européennes permettant d’identifier les perturbateurs endocriniens avérés ou en cours d’évaluation à l’échelle communautaire. D’autres listes et bases de données, comme la liste des substances d’intérêt en raison de leur activité endocrinienne potentielle de l’Anses ou la base DEDuCT, sont également consultables. L’INRS mentionne la présence de ces substances dans plusieurs de ses outils et bases de données telles que les fiches toxicologiques, Mixie France et le logiciel Seirich.