Paris est l’une des capitales où l’on télétravaille le moins

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Selon une récente étude réalisée par un organisme d’études britannique, les salariés vivant à Paris auraient tendance à télétravailler moins que ceux vivant à New York, Toronto, Sydney, Londres ou Singapour. Avant la pandémie de Covid-19, seulement 5% des employés en France télétravaillaient au moins une journée par semaine. Ce chiffre a grimpé à 40% pendant la crise, mais semble avoir depuis fléchi. En dépit de l’intérêt croissant pour le télétravail pendant la pandémie, des données contradictoires quant à ses bénéfices pour l’économie et la qualité de vie des salariés ont freiné cet enthousiasme.

Depuis la fin de la pandémie, de nombreuses entreprises encouragent, voire imposent un retour au bureau. Cette politique, justifiée par la volonté d’une meilleure supervision du travail, la facilité du travail en équipe et la nécessité d’occuper des espaces de bureaux coûteux, s’opère cependant de manière différente selon les villes. À Paris, New York ou Londres, les salariés ne partagent pas les mêmes habitudes ni les mêmes contraintes.

Les attitudes à l’égard du travail à distance varient en fonction de l’emplacement, de la culture de l’entreprise et de facteurs économiques tels que les coûts de transport.

En effet, l’étude du Centre for Cities note de notables différences entre ces métropoles. Alors que le taux de fréquentation des bureaux à Toronto et à Londres est de 2,7 jours par semaine, celui de Paris s’approche de son niveau pré-pandémique avec 3,5 jours (contre 4 jours avant la crise). Même New York, avec une moyenne de 3,1 jours, se place en-deçà des pratiques parisiennes. Ces différences seraient d’autant plus marquées en tenant compte des coûts de transports : 40% des salariés londoniens auraient cité les économies réalisées sur leurs déplacements parmi les raisons de leur préférence pour le télétravail.

De manière concomitante, ces contraintes accentuent les clivages générationnels : les jeunes salariés seraient davantage enclins à se rendre au bureau, a contrario des seniors se délocalisant de plus en plus vers des communes périphériques à la capitale anglaise. Face à ces observations, l’organisme d’études qui a mené cette enquête suggère que les entreprises britanniques se concentrent moins sur la rénovation de leurs bureaux et privilégient davantage la prise en charge des frais de transport de leurs employés. En France, c’est d’ailleurs une obligation légale.

En dépit de ces constats, le télétravail pourrait encore reculer en France. La plupart des accords négociés par les syndicats en 2020 et 2021, au plus fort de la crise sanitaire, approchent leur échéance et doivent être renégociés. Il sera intéressant d’observer si cette renégociation marque un changement dans la culture du présentéisme qui prédomine dans les entreprises françaises.

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