Une jeune femme de 23 ans, récemment diplômée d’un Master en Finance à Reims, a été étonnée de recevoir une proposition de travail pour un poste de Père Noël via la plateforme France Travail. Selon ses dires, elle était inscrite depuis septembre dernier dans le but de trouver un emploi correspondant à ses qualifications dans le domaine financier. Cependant, l’algorithme du site lui a suggéré automatiquement cette offre saisonnière, sans intervention humaine. L’incident soulève des questions sur la qualité et la pertinence du ciblage dans le processus de suggestions d’emploi automatisé.
La mère de la jeune diplômée s’est exprimée avec indignation dans les médias locaux, exprimant son étonnement et sa colère face à cette proposition absurde. “Je trouve ça énorme de proposer ce poste à une jeune femme de 23 ans, qui plus est d’1,60 mètre”, a-t-elle confié au journal L’Union. Elle déplore également le fait que sa fille ait investi cinq années d’études dans la voie financière, pour se voir proposer des opportunités qui ne correspondent en rien à son profil professionnel. Selon elle, cet incident illustre un dysfonctionnement dans le processus d’accompagnement des jeunes diplômés, souvent laissés à eux-mêmes dans leur recherche d’emploi.
La proposition automatique d’un poste de Père Noël illustre le besoin urgent de repenser l’accompagnement des jeunes diplômés dans le marché du travail.
De son côté, France Travail confirme qu’il n’y a eu ni mise en relation ni contact direct entre la jeune femme et un employeur pour cette offre spécifique. La plateforme précise que cette suggestion provient d’un algorithme, qui analyse les mots-clés et les paramètres de recherche effectués par l’utilisateur. Contactée par L’Union, la direction départementale de France Travail explique qu’il s’agit d’une proposition générée automatiquement, et non d’une offre validée ou ciblée intentionnellement. La jeune diplômée aurait d’ailleurs reçu plusieurs autres propositions correspondant à ses qualifications, ce qui laisse penser à une usure de la pertinence de certains algorithmes.
Ce type d’incident soulève le débat sur la pertinence des outils numériques dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi, et surtout sur la nécessité d’un contrôle humain plus rigoureux dans le processus de proposition d’offres. Alors que le marché du travail reste difficile pour les jeunes diplômés, de telles maladresses peuvent renforcer leur sentiment d’abandon et leur marginalisation. La plateforme affirme travailler à améliorer la qualité des suggestions, mais la confiance demeure fragile face à ces erreurs qui peuvent sembler inacceptables dans le contexte actuel.
En conclusion, cette anecdote illustre la complexité et parfois la limitation des outils automatisés dans un secteur aussi sensible que l’aide à l’emploi. Si la technologie peut s’avérer utile, elle ne doit jamais remplacer la vigilance humaine et l’accompagnement personnalisé, afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des jeunes en quête de leur premier emploi.
